Reconversion pâtisserie

Reconversion pâtisserie : je vous dis tout sur mon expérience !

Celles qui suivent le blog depuis sa naissance m’ont connue non pâtissière.

Avant d’aller chaque matin renifler l’odeur beurrée des croissants, j’avais passé une licence en ressources humaines, qui me conduisait plutôt à des bureaux bien chauffés, des tâches administratives et des horaires classiques.
Evidemment, si c’était à refaire, je ne changerais rien (j’ai adoré la fac et ça m’a beaucoup apporté pour ma personnalité), mais je connais pas mal de personnes qui dans ma classe de CAP reconversion, ont abandonné le métier sitôt le diplôme passé.
La pâtisserie est un métier fantastique, mais même s’il faut écouter ses envies, il faut aussi savoir à quoi s’attendre avant de s’embarquer dedans, en pensant faire des jolis gâteaux pépère.
Je vais donc tenter de vous résumer les choses à savoir, plus logiques, moins logiques, et dont on n’a pas forcément conscience en s’orientant vers ce métier.

chaussures de sécurité pour la pâtisserie
Les chaussures de sécurité, tes nouveaux souliers.

Tout d’abord, et comme vous vous en doutez bien, le rythme est un facteur important à prendre en compte.
Les pâtissiers peuvent travailler dans différentes structures, mais le fait est qu’elles ouvrent toutes dès le matin (même les supermarchés), et qu’il faut évidemment pouvoir remplir les rayons avant 18 heures le soir!
Les horaires sont matinaux (parfois nocturnes), allant de 4 à 6 heures (généralement) pour se terminer quand le travail est fini.
Plus la structure sera grande et plus les horaires seront structurés eux aussi.
On fait généralement beaucoup d’heures dans les boulangeries de quartier, car il y a peu de personnel mais tout de même un bon débit de marchandises.
Les périodes de fêtes sont loin d’être une fête pour ceux qui officient pour que tout le monde puisse manger de bonnes bûches (nous on buche mais au sens très négatif du terme haha). Il arrive très souvent, si ce n’est toujours, de travailler le 24 dans la journée et le 31 décembre. La seule envie qu’on a c’est de s’exploser dans un canapé en rentrant, certainement pas d’aller réveillonner ou manger de la dinde (végétarienne évidemment).
Je ne vous cacherais pas qu’entre les horaires un peu décalés qui obligent à se coucher à des heures dignes des poules (ou des mamies), les périodes de fête pendant lesquelles ont loupe toute la famille, et le fait de globalement ne plus trop pouvoir sortir le week-end (évidemment, les gens consomment beaucoup de pâtisseries le week-end), c’est vraiment l’aspect le plus difficile du métier à mon sens.
J’ai mis beaucoup de temps à m’y faire, il m’est souvent arrivé de pleurer (la fatigue n’aidant pas), parce que je me sentais frustrée, un peu à coté de ma vie, avec les autres qui continuaient et moi qui ne suivais plus rien.
Avec le temps, on se fait à tout ça (du moins si on aime son travail).
J’organise mes sorties l’après-midi avec les copines qui travaillent dans les magasins par exemple, ou le samedi après-midi puisque je finis ma journée au milieu du samedi.
On trouve toujours à s’arranger quand on veut voir quelqu’un. Par contre, il faut oublier les grosses soirées entre potes qui s’éternisent, c’est tout bonnement plus possible techniquement, à moins qu’ils s’adaptent et fêtent avec vous jusqu’à 3 heures le dimanche soir.

tenue école de boulangerie pâtisserie de paris - ebp
#Toosexyforyou

Il ne faut pas oublier que le métier de pâtissier est physiquement exigent. Si tu es une petite nature, que tu n’aimes pas porter des trucs, que tu tiens à ta manucure, que tu es fragile, réfléchis bien à ton choix. Je ne suis pas une baraque, je suis toute fine, j’adore me maquiller, je possède 75 vernis …
Mais je sais aussi mettre mes mains dans les égouts qui sentent la mort pour retirer les trucs coincés, je sacrifie mes doigts avec des produits qui me les déglinguent, je me coupe, me brûle et me blesse régulièrement, j’ai don un look très aléatoire au niveau des avant-bras.
J’ai mis presque un an à me muscler et à oublier qu’on passe entre 7 et 10 heures debout, sans trop prendre le temps de faire des pauses, en portant des choses lourdes, en faisant des gestes répétitifs.
Si tu as des contre indications, demande l’avis de ton médecin. Et n’hésite pas à te mettre au sport pour muscler ton corps et anticiper la claque qu’il va se prendre.
Dans cet ordre d’idée, c’est donc très important d’avoir une hygiène de vie correcte pour tenir le coup. S’il m’arrive de sacrifier par ci par là des heures de sommeil poru profiter de mon chéri ou d’amis, je prends soin de ne jamais descendre en dessous des 5h30 de sommeil (ça paraît peu, pour certains il en faudra beaucoup plus, pour moi c’est vivable), de manger correctement, équilibré.
On a tendance à manger beaucoup de sucre (enfin si on est gourmands comme moi), chose que je ne fais presque que sur mon lieu de travail parce que le reste du temps ça m’écoeure.
Même si maintenant c’est rare que j’aie mal quelque part, il faut penser à investir dans quelques petits trucs vraiment top pour la santé et le confort.
L’huile Weleda à l’arnica a fait merveille sur moi, c’est aussi une bonne façon de demander de façon légitime des massages à son cher et tendre ;)!

Pensez donc que vous serez en veste manches trois quarts, que l’hiver il fait souvent froid dans les labos (sans parler des endroits qui sont entièrement réfrigérés à 5-7°C (quand le moteur est pas déglingué et qu’il se met pas à faire 3°C et des glaçons sur la grille de ventilation)) : Damart sera ton ami, les pulls que tu peux mettre en dessous aussi.
Investir dans un collant en laine, un legging en polaire, de bonnes chaussettes, et surtout, ne pas lésiner sur le prix des chaussures de sécurité, car on passe plus de temps dedans que dans ses chaussures de ville et qu’on est constamment debout. Ne pas hésiter non plus à se faire prescrire des semelles orthopédiques, car un petit défaut de marche peut coûter cher à votre dos!

#Nocrossfit

Coté relationnel, être une fille en pâtisserie, encore plus en reconversion, c’est avoir beaucoup à prouver.
Il ne faut pas avoir peur de s’imposer, de montrer qu’on est là, qu’on a envie, qu’on est tout aussi capable qu’un homme, car le sexisme est quand même assez répandu, même s’il est plus spontanné qu’ancré, vu qu’il y a peu de filles dans la profession.
Si vous détestez vous entourrer de monsieurs, et que vous craignez les blagues de cul comme la peste, vous risquez de vous sentir mal à l’aise.
Les relations sont très directes, j’ai trouvé ça agréable (sachant que j’ai tendance également à m’entourer de garçons dans la vie courante), même si de prime à bord ça surprend. On tombe aussi occasionnellement sur des brutes épaisses dans ce genre de boulots, il faut avoir les nerfs solides pour tâter le terrain en fermant sa gueule et ensuite taper du zizi sur la table pour dire merde quand ça va trop loin. Comme partout il y a des choses pas “normales” mais le fait que tout soit un peu brut de décoffrage mène parfois à des situations un peu extrêmes et vraiment pas tolérables auxquelles il faut savoir mettre un stop.
Vous l’aurez donc compris, se faire respecter fait partie des qualifications à posséder!

Financièrement, il existe encore des moyens de se reconvertir sans lâcher un rond (CIF par exemple) mais les écoles sont assez malignes et ont compris que l’attrait récent pour la pâtisserie (et plus largement la cuisine) allait remplir leurs fouilles.
J’ai lâché environ 8000€ dans ma formation, entre le coût de la formation plus les choses à coté (tenue, matériel de base). J’avais la chance de vivre chez ma maman mais il faut donc aussi envisager d’avoir de quoi vivre  sans revenu pendant cette même année car la rémunération en tant que stagiaire ou contrat pro est ridicule.
Je ne parle que du CAP, car pour ma deuxième année (mention complémentaire), c’était en apprentissage et non en stage et j’étais rémunérée grassement donc je n’ai rien payé de ma poche “économies” puisque je gagnais de l’argent.

Enfin coté pratique, je vous conseille d’avoir permis et moyen de locomotion car les transports ne sont pas monnaie courante à ces heures là, et pour l’avoir déjà fait, les correspondance à 4h40 pendant 20 minutes, c’est franchement pas l’idéal.

tarte au chocolat-marron et mont blanc gaulupeau
Tarte chocolat Marron et mont blanc de l’ancienne boutique où je bossais
#cétrobo

Après tout ça, je pense avoir fait le tour de la question. Il est évident que j’ai préféré montrer les aspects négatifs que je n’avais pas (et que ceux qui ont abandonné d’ailleurs) autant mesurés avant de commencer l’aventure, mais je ne changerais rien du tout si je devais recommencer.
Pas ma première année un peu difficile pour moi, pas ma deuxième année avec un maître d’apprentissage près de la retraite complètement passionné.
C’est un métier difficile mais beau, qui apporte une grande satisfaction, car on produit chaque jour quelque chose. On se sert de ses dix doigts, pour des personnes créatives c’est un délice.
On peut régaler son entourage avec des choses dont ils ne rêvaient même pas, plus on fait plus on a envie et puis …

Et ce gars là il avait raison, parce que même en rentrant, sur les rotules, le front gras de 7 heures devant le four, et les avant bras brûlés, et ben t’as la banane.
Et tu sais que même si le réveil demain matin piqueras, tu iras content, retrouver ton fouet, ta poche à douille et tes tartes.

Et ça tu vois, ça valait bien 8000€ et quelques larmes!

Alors si éventuellement vous vous posez des questions auxquelles je n’aurais pas répondu malgré mon pavé, posez les moi ici ou en privé, je me ferai grand plaisir de vous répondre. J’aurais aimé avoir quelqu’un à qui demander toutes ces choses.

Le plus dur c’est de se lancer, après, c’est du gâteau 😉 (la blague de pâtissier, tu peux pas test)!

chat qui dort

Bisous sucrés

Délia ♥ pâtissière jusqu’à la moelle

39 Commentaires

    • Chacun le vit aussi à sa façon, avec sa propre sensibilité et son vécu. J'imagine que ça aurait été moins rude si j'avais fait un métier plus physique avant? 😉
      QUi sait? 😀

  • Hello !
    En découvrant ton blog l'année passée, je m'étais bien doutée que tu étais en reconversion. J'en sais un peu plus maintenant. Lol. Dans la vie faire le métier qu'on aime c'est vraiment une belle chose, et j'admire les personnes comme toi qui sont capable de se remettre en cause et de repartir de zéro. C'est courageux, audacieux, et surtout si tu exerces ta passion je trouve ça beau. Pour moi le meilleur métier du monde c'est chocolatier. Bonne continuation Délia !

    Bise,
    Sami

    • Coucou Samia!

      Je pensais tellement le crier sur tous les toits que tout le monde entier serait au courant :p!
      On me dit souvent que c'est admirable de tout recommencer, mais je crois que secrètement, j'admire plus encore les personnes qui subissent un travail alors qu'elles ont une passion dévorante! 🙂 Difficile à refréner et source de frustration !
      Merci en tout cas!
      Pour ma part j'ai travaillé le chocolat, j'ai trouvé ça horrriible effectivement c'est un métier bien à part, une branche à creuser bien profond dans la pâtisserie, un travail de précision et de finesse, dont je suis tout bonnement incapable 🙂

      Merci pour tout,

      Délia

    • Effectivement je pense que beaucoup de métier d'artisans sont dans la même veine. Beaucoup de personnes dénigrent les CAP car étant des "non études" mais je pense à titre personnel qu'une personne qui travaille de ses mains possède une vraie richesse (même si ce sont des métiers pas toujours faciles!)

    • Pas toujours facile de vraiment imaginer l'impact de tout ça sur nous! Si la passion l'emporte, c'est que tu auras fait le bon choix! 🙂 En attendant, encaisse, tiens bon, et profite de ton entourage et de leurs encouragements pour garder la flamme grande allumée 🙂
      Un mauvais passage à ingurgiter.
      Je suis de tout coeur avec toi !

    • Je me suis dit que tout le monde n'avait pas forcément conscience de tout ces points 🙂
      Oui, beaucoup de ces métiers doivent avoir de nombreux points communs (horaires décalés, charge physique, collègues un peu spéciaux …) 😉

  • Hello 🙂
    Je vois aussi bcp de points communs avec mon métier qui est cuisinière . Si je n'étais pas passionné je pense que je n'aurais pas continuer . Je me retrouve dans ton article , les blagues vaseuse , les horaires difficiles , les brûlures coupures et compagnie . Mais ce sont des métiers avec l'envie de faire plaisirs aux clients qui passera la porte 🙂 . Bonne continuation et du courage
    **Marlène

    • Les cuisiniers et les pâtissiers sont des voisins proches :D!
      Tout à fait! Je pense que voir briller des yeux et faire saliver des papilles, ça vaut tout l'or du monde! 🙂
      Je te souhaite aussi de t'épanouir au mieux dans ton métier!
      Bisous Marlène!

  • Salut salut!!
    Passionnant cet article comme toujours! J'ai particulièrement aimé la deuxième photo; ta toque me fait penser au chapeau de luigi dans Mario Bros lol.
    Sinon, je pense que le yoga serait l'idéal pour toi car ça permet de décoincer les noeuds et c'est l'idéal pour le dos, les positions répétées. Ca te permet de corriger tes mauvaises postures et du coup, de moins en souffrir par la suite. De plus, comme je te l'avais déjà dit ça permet vraiment de se relaxer, de se connaitre. De réapprendre à se connaitre et de se découvrir sur bien de nombreux points.
    Pour les courbatures, l'HE de gaulthérie est vraiment géniale au même titre que le calendula.
    Sinon, j'adore la citation de confucius même si je j'en suis pas là mais j'y crois j'y crois!

    • Coucou Ma lectrice venue de loin 🙂 !!
      Merci! Haha, je me demandais si tout le monde était aveugle et avait loupé mon sex appeal 😉 !
      J'ai appris à me tenir correctement, mais je pense que quoi qu'il en soit je ferai un tour assez rapidement chez l'ostéo.
      J'ai longuement pensé au yoga mais je n'ai vraimentpas les moyens malheureusement 🙂
      Sans oublier bien évidemment de boire beaucoup, la récupération musculaire en dépend :D!
      J'ai confiance, tu finiras par y arriver! Y'a pas de raison! 🙂

  • Hello, merci pour ton article très instructif ! Ayant quelques problèmes de dos et souhaitant comme toi me reconvertir, je serais fortement intéressée par les différents exercices de muscu que tu as pu faire !!

  • Merci Délia pour ce partage d’expérience ! Je suis moi même en plein questionnement, et cette citation de confucius résonne tellement dans mon petit cœur. J’aimerais ouvrir une pâtisserie, et pour ça le diplôme m’est indispensable. Mais c’est vrai que c’est une énorme décision à prendre avec certainement des conséquences…Ce n’est pas le côté un peu rude du métier qui m’effraie pourtant, je suis Infirmiere, je connais très bien les horaires décalés et les absences aux fêtes , le travail le week-end et même de nuit. Les charges lourdes aussi, bien que je sois comme toi un petit gabarit. J’ai toujours eu une fibre créative, j’adore travailler de mes mains, et j’adore la pâtisserie et au-delà de ça faire plaisir aux personnes qui m’entourent, et allumer des petites étoiles dans leurs yeux.
    La formation en reconversion est-elle difficile à suivre ?
    Par où commencer ?
    Peut on preparer un cap en alternance ?
    Où en es-tu aujourd’hui ?
    Merci encore à toi !
    Amitiés sucrées!

    • Coucou Christelle!
      Alors je vais essayer de te répondre dans l’ordre en espérant que tu passes par ici malgré mes deux jours de latene=ce.
      La formation n’est pas difficile à suivre, mais je pense que pour vraiment réaliser les enjeux du métier, il est IMPERATIF de réaliser son CAP en alternance ou en contrat pro. Ca permet et d’une de voir la réalité du métier, et de deux, d’être au contact de professionnels qui auront des chosesà t’apprendre. Il faut donc commencer par choisir la bonne entreprise, et la bonne école.
      Tu peux le passer également en candidat libre, et mon but n’est pas de dénigrer cette option, mais je la trouve moins pratique et moins porteuse de remise en question quand on apprend car on est un peu plus seul dans sa démarche.
      Aujourd’hui, j’ai arrêté la pâtisserie depuis maintenant le mois de janvier dernier. Après 3 expériences vraiment pas terribles au niveau humain, qui commençaient à me dégoûter du métier. J’aime toujours autant faire des gâteaux, mais travailler en pâtisserie, subir toutes les contraintes du métier, et l’inhumanité qui règne dans le milieu, je pense que c’en est fini pour moi :). Réfléchis bien et surtout, va voir de tes yeux comment fonctionne ce genre de commerce surtout si tu veux te lancer un jour dedans et ne pas répéter les erreurs des “patrons” qui n’épargnent pas leurs employés.
      Tu me fais penser que j’aurais du en faire un article, je vais réparer ce manquement un jour.
      Si tu as d’autres questions ou que tu souhaites en discuter plus profondément et de manière plus personnelle n’hésite pas à m’envoyer un mail à contact@deliacious.com
      Bonne journée à toi 🙂

  • Bonjour !
    Merci pour ton témoignage très intéressant 🙂 Je cherche des infos justement pour me reconvertir en pâtisserie (projet d’ouvrir un petit salon de thé+patisseries maison). Quelle expérience avais tu avant de commencer ta formation en patisserie ? Car pour ma part je suis illustratrice et enseignante d’art (pas trop de rapport quoi :p).
    Merci d’avance pour ta réponse !

    • Coucou Anne-Charlotte 🙂

      J’étais en ressources humaines, je pâtissais depuis des années donc j’avais une bonne maîtrise des bases. Mais honnêtement je pense que le diplôme du CAP est fait pour ça : apprendre les bases. Donc pas de souci à te faire, rien d’insurmontable 😉 !
      Par contre pour la reconversion, cherche bien les différents moyens de financement (ou non dans certains cas), pour voir ce qui peut le mieux te correspondre.

      Si tu as d’autres questions n’hésite pas 😉

  • Bonjour !
    Pour une reconversion en pâtisserie, quelle(s) école(s) sont recommandées ? Par exemple, les Compagnons du devoir proposent une année en alternance pour obtenir le CAP. J’ai aussi entendu parler de l’INBP.
    Où en es-tu aujourd’hui ?
    Merci beaucoup pour ton blog !

    • Bonjour Marie!
      Honnêtement, je n’en sais rien. J’ai passé le mien, mais je ne connais pas toutes les écoles ni leur niveau, peut-être existe t’il des classements comme pour les écoles de commerce? 🙂
      J’ai raccroché mon tablier de pâtissière, le milieu m’a un peu malmenée 😉 !

  • Bonjour, Je suis très heureuse d’être tombée sur ton blog. J’attaque ma reconversion professionnelle en pâtisserie en septembre mûrement réfléchie depuis 3 ans. J’ai été vendeuse en boulangerie pâtisserie pendant 2 ans d’où le déclic. Je sais ce qu’il m’attends mais il me tarde d’attaquer afin d’être “réellement “sur le terrain. À l’heure d’aujourd’hui exerces-tu toujours ce métier? Prends-tu toujours autant de plaisir à patisser? Merci d’avance pour ton retour. Myriam

    • Coucou Myriam 🙂
      Je n’exerce plus ce métier depuis plus d’un an, à cause des conditions de travail déplorables et de beaucoup de soucis avec des patrons peu humains.
      Par contre je prends toujours autant de plaisir à pâtisser 😉
      Bon courage pour ta formation, en espérant que tu tombes chez des personnes plus professionnelles que moi!

  • Bonsoir,
    En plein questionnement pour faire cette reconversion après 18 ans d’administration…. ma seule peur : que mon dos tienne (j’ai une discopathie et une hernie discale), pas certaine que ce soit compatible avec ce métier … donc je réfléchis ….
    Si cela est possible, j’aimerais en discuter avec toi en privé 😉

    • Bonsoir Florence!
      Si tu as des soucis de dos, en effet, je ne te le conseille pas. Le port de charge est quasi systématique, on travaille souvent vouté … disons que ces TMS sont plutôt ceux d’une fin de carrière pâtissière, si tu débutes avec ça risque d’être très compliqué 🙂
      Si tu as des questions, n’hésite pas à me contacter via le formulaire à disposition.

  • Bonjour,
    Super article ! vraiment top d’avoir ce genre de témoignage 🙂
    J’ai 20 ans et après 2 ans d’études supérieures je voudrais me diriger possiblement vers la pâtisserie, pour faire plaisir, pour utiliser mes 10 doigts, pour créer aussi quelque chose en direct, en matière.
    Problème, je ne suis pas quelqu’un de “créatif” et j’ai peur que cela m’empêche de faire ce métier de pâtissier. Je me permets donc de vous demandez ce que vous en pensez. Est-ce qu’on peut ne pas forcément être créatif au départ et le devenir ou non avec le temps ?

    Avez-vous eu des difficultés à trouver un emploi en étant une femme dans ce milieu ?

    Merci d’avance

    • Coucou Zoé!
      Je prends le temps de répondre à ton message (j’espère que le tutoiement ne te dérangera pas!).
      Je peux difficilement te répondre puisque je suis depuis toujours assez créative (dans le sens où j’ai toujours travaillé de mes dix doigts de diverses matières et disciplines). Tu peux aussi te poser la question par rapport à ta pratique: qu’est ce que tu aimes dans la pâtisserie si ce n’est pas le côté créatif? Est-ce que le fait de travailler la matières te plaît?
      Quant au fait de devenir créatif, j’imagine que ça dépend, mais il y a aussi un critère important à prendre en compte au delà de la créativité : la technicité. quand on apprend des choses on peut en faire d’autres et de fil en aiguille on a un champ des possibles plus large.

      J’ai eu du mal à trouver un apprentissage car j’ai en effet été refusée par plusieurs boutiques qui m’ont dit ne pas recruter de filles (sous des pretextes fort peu louables du style, ça fait des histoires avec le pâtissier parce qu’il les drague, ou les filles sont pas asse costauds).
      Mais en tant que diplômée non, jamais. Après ce qui est certain par contre c’est que le milieu peut être rude en tant que femme : beaucoup de sexisme !

      N’hésite pas si tu as d’autres questions!

  • Bonjour,
    J aurais une petite question..
    Voilà je suis en 1ere année de bac pro boulangerie pâtisserie, et je commence à me poser des question avoir des doutes sur cette formation… Je suis un peu inquiet et perdu 😥 pensez vous que je me suis trompé de formation ?

    • Haha,
      Ton comm m’a fait rire, je le publie parce qu’à un certain moment, en plein burnout, j’aurais pu dire pareil, et que je suis encore partiellement d’accord (malheureusement dans beaucoup d’endroits c’est le cas!)

  • Salut!Contente de lire ton parcours. Je tombe sur ton site à la recherche d’aide, d’une oreille extérieur et du métier. J’ai 15ans seulement, première annee de CAP pâtisserie, Et cette première année a été forte en émotion, physique et mentalement. Je suis dans une entreprise génial avec la meilleur maître de apprentissage a mes côté mais toujours aussi dure de ce lever à 5:30 passer mes aprem à dormir car toujours fatigué , ne plus avoir de week-end et ne voir mes amies du collège qu’une fois par mois, a tt ça c’est ajouté une jolie scoliose, et un nombre d’arrêt maladie, a cause de gripe et gastro comme j’ai jamais eu, Et de nombreuses l’arme mais jusque-là la passion prenait le dessus je m’étais en silence la fatigue et la douleur mais dernièrement c’est ajouter une tendinite au poignet je crois la goute de trop, je sais pas si c’est un message de mon Corp me disant d’arrêter,à contre cœur… ou bien si je dois continuer de m’accrocher et que tout ça va passer. Besoins de conseil d’un coup de booste. J’adore la pâtisserie mais devrai-je continuer à tenter d’en faire un métier ou en garder un bon souvenir et en faire une passion. reprendre un cursus scolaire général pour faire ensuite je ne sais quel métier peu etre moins difficile et que j’apprécierais tout autant ?..

    • Coucou Clélia,

      Alors la partie “dure” que tu décris fait en effet partie intégrante du métier et de ses contraintes.
      Je ne te dirai jamais de te tuer la santé pour un métier qui ne te réussit pas, pour sûr. Et je ne te dirai pas forcément d’abandonner la pâtisserie sans autre explication.
      Pour ma part, j’ai arrêté ce métier surtout à côté du ratio temps de travail/salaire et des relations désastreuses avec les différents responsables avec lesquels j’ai bossé. J’en avais assez d’y laisser effectivement ma santé physique ET mentale.
      A toi d’arbitrer et de voir si le fait de conserver la pâtisserie comme un à côté te suffira 🙂 !
      Quoi qu’il arrive, va au bout de ton CAP, tu ne perdras jamais les compétences ou le diplôme !

  • Bonjour Delia,

    Je suis intéressé par ce métier. J’ai 40 ans et éducateur spécialisé depuis 17 ans…usé et usé !
    Je comprends très bien ton dégoût après tes expériences mais ne peux-tu pas pratiquer la patisserie dans un autre cadre ? (restaurant, salon de thé…). Enfin je ne sais pas ou tu vis, peut-être que tu n’as pas trop de choix. Je trouve dommage de devoir changer de métier à cause de cons.

    • Bonjour Beber,
      Le problème est que c’est tout le milieu des métiers de bouche qui subit ces pratiques : c’est rempli d’infractions au code du travail ou même à la simple décence humaine, et il est rare de trouver un endroit qui paie correctement les gens sans leur faire faire des heures supplémentaires tout en s’essuyant les pieds dessus.
      Il est clair que j’y ai pensé avant de changer de métier, mais à un moment donné, j’ai préféré me rendre à l’évidence et conserver ma santé. Les bonnes places sont rares.
      On voit d’ailleurs bien ces dernières années que les difficultés de recrutement se font sentir. Ce n’est absolument pas un hasard et il va falloir que les métiers de bouche prennent un virage pour rendre ces métiers plus supportables.

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