On parle souvent de légumes anciens, ça me donne toujours la sensation qu’ils ont un truc respectable, d’avoir été là avant les autres, d’avoir vu le monde évoluer.
Mais en vérité, les quelques espèces de légumes anciens qu’on trouve dans le commerce sont pourtant bel et bien celles que l’on a bien voulu nous laisser à la vente, donc pas si anciennes que ça. Car oui, un maraîcher professionnel n’a pas le droit de vendre, d’échanger ou de produire certaines variétés anciennes.
Le pourquoi est vague, le comment est à base d’interdictions et de répression, mais la conséquence est bel et bien un appauvrissement progressif de la diversité de nos assiettes, au fil du temps. On consomme donc ce qui est autorisé au catalogue officiel des espèces et variétés, on en déduira certainement que leurs qualités se comptent plus en termes de productivité et de résistance qu’au niveau du goût ou de la richesse du produit. Beaucoup de petits producteurs déplorent ce classement, allant pour certains jusqu’à le juger dangereux pour la préservation de la biodiversité.
En tant que particulier, la loi n’est pas bien claire, et certaines associations comme Kokopelli partagent des graines qui ne figurent pas dans ledit registre.
En faisant quelques recherches, j’ai pu constater que d’ailleurs, ça ne plaît pas à tout le monde, puisqu’ils ont déjà écopé plusieurs procès plus ou moins importants, qu’ils ont parfois perdus, parfois gagnés.
En tout cas, il tentent de continuer à faire vivre les graines anciennes, alors ça m’a plu, d’autant qu’ils oeuvrent dans des zones défavorisées à l’étranger pour fournir des graines aux petits producteurs dans la dèche.
Force est de constater que ces dernières années, il y a eu un retour en force des légumes oubliés, qui ne sont plus si oubliés que ça à présent.
Du coup quand Léa, sa créatrice, a commencé à me proposer d’écrire une recette pour le livret de la box, j’ai trouvé ça vraiment cool, car on retrouve dans la box un paquet de variétés peu communes, ou qu’on n’a jamais goûté! C’est sans mentionner que les graines sont uniquement BIOLOGIQUES. Le livret est très bien fait et permet à n’importe qui de se renseigner utilement et concrètement sur les variétés, un vrai bonheur pour les jardiniers du dimanche comme moi!
Je vous reparlerai de la box et de son concept au printemps, car j’ai loupé le coche des plantations, trop trouillarde pour planter en hiver.
Hachis de navet boule d'or
Ingrédients
- 6 navets boule d'or (environ 500-600g)
- 300 g pleurottes
- 70 g protéines de soja texturées "petites"
- 1/2 cube bouillon de légume ou 1 c. à café en poudre
- 1 oignon jaune
- 1 bouquet persil
- 1 picnée sel, poivre et muscade
- 5 c. à soupe polenta ou chaprelure
Instructions
- Faites cuire vos navets, soit à la vapeur, soit dans de l’eau avec un ajout de bicarbonate, qui retirera l’amertume possible des navets. Piquez pour contrôler la cuisson.Selon que vous en mettiez ou non, mettez vos carottes à cuire en même temps.
- Pendant ce temps, réhydratez vos protéines de soja dans de l’eau que vous aurez mis à bouillir et dans laquelle vous délayerez votre bouillon de légumes.
- Dans une poêle, avec un peu d’huile végétale pour la cuisson (l’olive étant ma préférée, mais ça, c’est mon petit coté méditérannéen!), mettez l’oignon à cuire, jusqu’à ce qu’il devienne translucide.Pour préparer les champignons, on les débarrasse rapidement de leurs imperfections au couteau, et on les mets à la poêle après les avoir effilochés.
- D’abord sur feu vif, on laisse les champignons cuire, j’ai lu qu’il faut saler dès le début pour que l’eau reste à l’intérieur!On laisse sur veuf vif pendant 5 minutes environ, puis on sale et poivre définitivement après avoir laissé les protéines de soja texturées égouttées s’imprégner des parfums des pleurotes.
- Dans un plat à gratin, on dispose alors le mélange pleurotes/soja texturé, puis les navets réduits en purée grossière à l’écrase purée ou à la fourchette.Saupoudrez de chapelure et mettez au four à 190°C pendant une dizaine de minutes, juste le temps de faire dorer
Notes
Que pensez-vous de ces histoires de répertoire?
Je suis partante pour cette variante "légumesque" !! ces photos mettent en appétit !
Merci :-* !!
Ce tout petit gratin semble délicieux, j'adore le mélange navet – champignons, on n'y pense pas assez !
Je ne pense jamais aux navets, ils ont une âme désuète pour moi alors qu'ils sont délicieux sautés à la poêle par exemple …
A suivre!
Rien qu'en lisant "Navets Boule d'Or", tu m'a fait retomber en enfance car ces un des légumes que préparait ma mamie quand j'étais petite. Et version hachis veggie, ça doit être délicieux 🙂
Merci pour la recette!
Bisous et bonne soirée,
Mimi
Oh! Moi ma mamie faisait les haricots coco héhé!
Merci pour ton petit mot et ton souvenir partagé!
Bisous :-*
Bsr Vanessa,
J’utilise peu les pst car je ne sais jamais comment les cuisiner. Question bête mais dans la recette combien de temps doit-on les faire tremper? J’imagine aussi que le volume d’eau pour recouvrir les pst dépend de la quantité de ces derniers.
Merci par avance pour vos réponses. Je compte tester très vite cette recette.
Bonjour Christel!
Les petites s’hydratent vite, je mets de l’eau bouillante et je laisse poser une dizaine de minutes 🙂
Il s’agit juste de couvrir les protéines, donc suffisamment pour qu’elles baignent dedans !
Bsr Vanessa,
Merci pour la réponse. J’ai acheté ce qu’il faut pour la recette et de quoi faire le gratin dauphinois. je suis là grâce au blog de Natasha.
Bonjour Christel!
Parfait! Je peux donc remercier chaleureusement Natasha alors 🙂