Wok de légumes au sésame

Il y a des manières plus ou moins faciles de préparer des légumes, et s’il y en a bien une qui l’est plus que les autres, c’est bien la cuisson au wok.
Outre sa facilité, c’est aussi et surtout sa rapidité qui fait son charme : on coupe les morceaux petits, on les saisit plus ou moins selon ses goûts, et ensuite, on les déguste tout chauds et encore légèrement croquants.

Quels légumes pour un wok ?

Déjà, commençons par le commencement : c’est l’hiver, je dirais même que c’est la fin de l’hiver, et qu’on commence à s’ennuyer sévère avec les légumes et les fruits. Félicitations, nous arrivons dans la pire période de variété alimentaire de l’année !
Ceci dit, le wok de légumes se satisfait de légumes très basiques pour exister, et ça, c’est chouette non ?
Beaucoup de recettes asiatiques utilisent du chou chinois en garniture, et je suis ravie parce que mon maraîcher favoris du marché en produit. Il sont énormes (même si parfois un peu habités, mais c’est la nature, hé), et je les trouve étrangement satisfaisants à couper, un peu comme couper de la mousse.
C’est un chou à la saveur très discrète, qui a, tout comme les blettes, des cotes croquantes mais un peu plus juteuses.
En plus du chou chinois, on retrouve très souvent les carottes : pas chères, disponibles en carottes de garde presque à l’année, elles ont une place de choix dans mon bac ! Il en existe des tas de variétés, tant et si bien qu’entre les carottes nouvelles et les autres qui ne craignent personne même pas le gel tant qu’elles restent en terre, on est plutôt tranquilles sur leur disponibilité.

Pour ajouter un peu de saveur dans mon plat, j’ai ajouté de l’oignon en lamelles, qui est également très bon et apporte un peu de nuance.

On peut finalement y mettre un peu tous les légumes qu’on veut : poivrons, asperges, petits pois, radis, courgette, chou romanesco, brocolis … Mais il faut veiller à ce que ce soit des végétaux qui ne présentent pas de toxicité s’ils restent crus à cœur. Exit donc l’aubergine et la pomme de terre par exemple, qui pourraient vous faire regretter votre expérience avec leur virulence digestive.

Le matériel pour un wok bien cuit

Comme je vous en parlais pour les confitures et la préférence pour une bassine à confiture qui a l’avantage d’être évasée, on a exactement le même raisonnement pour le wok !
Il doit être de forme … wok ! Ce n’est pas seulement pour faire joli, mais parce que ça permet à l’humidité contenue dans les légumes de s’évaporer et non de stagner.
Quant au matériau, j’avais jusqu’ici un wok ikea avec un revêtement intérieur qui a fini par m’abandonner : je vous conseille de prendre un wok au plus durable, dans un matériau qui permet de cuire à vif (par exemple, la fonte n’est pas la plus conseillée pour ça, et c’est quand même une grosse pièce donc ça peut vite devenir un outil pour faire votre sport plutôt qu’un ustensile de cuisine) et sans revêtement.

Ceci étant posé, j’ai réalisé mon “wok” dans une gamelle le creuset chinée en brocante, car je n’avais rien d’assez volumineux : ce n’était pas idéal et l’eau avait tendance à stagner au fond, mais ce n’était pas plus mal en considérant que doudou en mangeait et qu’il n’aime pas tellement les trucs qui croquent.
Pensez avant tout au volume impressionnant du chou chinois avant de vous lancer : il a beau réduire, vous aurez l’air bien cruche à essayer de le faire rentrer si le contenant est trop petit, et la cuisson ne saurait être homogène si vous l’ajoutez au fur et à mesure.

Donner du goût à son wok de légumes

J’en parlais justement avec doudou : les légumes, je crois qu’on les préfère cuisinés. Mis à part le brocolis que je mange sans soucis à la vapeur, il y a très peu de légumes que j’adore en l’état sans qu’ils ne soient préparés.

Pour le wok, on ne manque assurément pas de saveurs ! C’est une manière de cuisiner les légumes qui relève tout, et qui permet d’en profiter avec une texture qui n’est pas uniforme. La découpe aide aussi à casser la monotonie d’une assiette.
Pour faire le plein de saveurs, d’un peu de piquant, d’acidulé, j’ai mis comme dans beaucoup de woks (parce que oui, Tata réinvente pas l’eau chaude hein) : de l’ail, du gingembre frais, et de l’huile de sésame, mais aussi de la sauce soja et du vinaigre de riz.

L’huile de sésame apporte une saveur très toastée, et qu’on mange peu dans notre cuisine typée française et plus tournée sur les huiles plus neutres comme l’olive.
Le vinaigre de riz quant à lui était absent de ma cuisine jusqu’à il y a peu : il a une saveur plutôt douce et permet à mon sens d’apporter une saveur acide sans avoir le goût très prononcé du pinard ou du cidre.

A savoir également : la sauce soja est toujours non sucrée dans les recettes, la sauce soja sucrée étant plutôt une mode européenne, bien que consommée pour certains plats au présent.

Avec quoi servir un wok de légumes ?

Avec du riz, ou des nouilles déjà, je pense que sur ça je n’ai perdu personne !

Mais aussi, avec des protéines de soja caramélisées. C’est très facile à faire, et ça colle parfaitement à l’état d’esprit de ce plat.
On obtient en prime un repas complet, bien rassasiant et peu coûteux. C’est plutôt chouette non ?

Si vous n’êtes pas très protéines de soja, il est également possible de préparer un tempeh aux oignons : si vous n’avez jamais laissé sa chance au tempeh, laissez-vous tenter. Sa texture originale en fait un compagnon sympathique quand on apprend à l’apprécier.