La soupe du dimanche : petits pois et lait de coco

Le dimanche quand j’étais petite, le repas du soir était toujours particulier. Soit on faisait le “repas p’tit déj” et ça nous rendait euphoriques à l’idée de transgresser le modèle du repas classique salé et de le remplacer par du pain beurré, du thé, du chocolat chaud ou des céréales, soit on mangeait de la soupe.
Je dois bien avouer que si j’ai toujours gardé un souvenir magique des repas p’tit déj devant les looney toons du dimanche soir, j’ai toujours adoré la soupe que faisait ma maman et ça n’était pas du tout la punition d’en manger, bien loin de là.
Sa soupe était assez liquide, avec des poireaux, des carottes en général, peut-être des patates, je ne l’ai jamais su.
Mais en tous les cas c’était LA soupe.

Depuis que j’habite toute seule, quand je sens que j’ai un peu moins faim ou que j’ai envie de me réchauffer, j’ai pris le réflexe de me faire une gamelle de soupe.
L’acheter ne m’intéresse pas, c’est souvent trop salé, ça ne met pas du tout en avant le goût des légumes et ça a une texture vraiment étrange pour des légumes. En bref, j’ai pas confiance.

Selon ce qu’il y a dans le frigo, je balance les légumes, recouvre d’eau, sale en fin de cuisson, et zou, un coup de mixeur plongeant et on en parle plus.
On peut bien évidemment tenter des “classiques” comme le courgette kiri, ou bien le tomate vermicelles, mais c’est tellement plus rigolo de sortir des sentiers battus!

Mon défi ce jour là était de faire manger un légume au doudou. Car il n’en mange jamais. Il peut se passer un mois entier sans qu’un petit bout de fibre d’un légume ne touche son estomac. Pas un fruit non plus bien évidemment. Vous pouvez donc imaginer que la bête doit se traîner dix kilos de carences (et actuellement un petit bidon grandissant, vive les féculents/viande en sauce à chaque repas).
Comme il n’a pas rechigné à faire un compromis, nous avons donc dressé une liste des aliments qu’il accepte de manger, avec des précisions sur la façon de les cuisiner qu’il aime bien. Nous avons conclu le marché que si je cuisine les légumes de la liste, il serait obligé d’en manger. Je pense que ça doit aussi pouvoir marcher avec les petits enfants!
Même si ça peut paraître un peu extrême comme mesure, j’ai pas envie qu’il soit malade ou qu’il meure à 35 ans d’un cancer du colon parce qu’il ne mange rien qui facilite le passage rapide des aliments là dedans. Alors imaginez bien que même si je ne cours pas forcément après ces légumes ou que ce n’est pas la saison, là, je ferai une exception.

Le petit pois fait partie de la liste. Grand dieu ce n’est pas la saison, mais je les ai pris surgelés (et bio en l’occurrence), ça facilite grandement les choses.
D’ailleurs, leurs qualités nutritionnelles sont bien meilleures que celle des boites de conserve et souvent malheureusement, bien meilleures que celles des fruits et légumes frais. Pourquoi? Et bien parce que les fruits et légumes frais viennent parfois de très loin. Et parfois avant d’arriver sur l’étal, ils se passe 1 bonne semaine. Semaine pendant laquelle il y a dégradation de toutes les vitamines, les minéraux et tous les bons nutriments qu’on leur recherche. Alors que les légumes sont surgelés directement après cueillette et conservent donc toutes leurs qualités.
A bien distinguer de la congélation, car si la surgélation garde intacte toutes les liaisons présentes dans la nourriture, la congélation change l’agencement de ces dernières et c’est pour ça qu’on assiste souvent à des rejets d’eau et un changement de texture, aspect …

Cette soupe est douce, légèrement sucrée et très réconfortante quand il fait froid dehors.

La recette est plutôt simple, la cuisson rapide, et le résultat original, alors ça vaut bien d’oublier sa brique liebig en allant faire ses courses? 😉

Bon dimanche à vous mes marmottes!