Humeur

La grande, la belle Mélancolie

Elle n’a jamais le même visage, mais chaque fois qu’elle arrive, sur la pointe des pieds, en silence, je la reconnais.

Elle a toujours des traits graves, des bras chaleureux, un regard tendre et larmoyant. La confusion.

Elle s’accompagne souvent de musique douce et envoutante.

Elle est belle, puissante, forte, et me marque jusqu’à revenir la fois d’après.

Elle me permet de faire le point, de réaliser, de reposer mon esprit, de relativiser, d’admirer mon passé et savoir quoi attendre de mon futur.

Je la vois comme un grand plaid confortable : je m’enroule dedans avec un plaisir indicible, jusqu’à n’avoir plus qu’une envie, la quitter et avancer.

Elle, c’est la mélancolie. Ce sentiment rare, pur et beau.

Un moment d’intimité entre elle et moi.

Parce que parfois, embrasser des sentiments autres que la joie, c’est important pour redémarrer. Sinon le moteur finit par se noyer.
Et moi, je sais nager.

La mélancolie, c’est un peu comme plonger la tête sous l’eau sans tuba. C’est finir par manquer trop souvent d’air et voir le monde comme dans une bulle, un état second, avec moins de bruit, plus doux, moins brut. Comme flotter, être léger, n’être plus que dans un rêve éveillé.
C’est l’état de pleine conscience.

C’est la larme qui roule et arrache un sourire confus mais sincère.
Qu’on lape du bout de la langue, avec son petit goût salé.

“La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste” Victor Hugo.

Parce que parfois, ça fait du bien.

Délia ♥ qui va bien ne t’en fais pas

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