Humeur

Entreprendre n’est pas un long fleuve tranquille

Aujourd’hui je vais vous parler avec le coeur ouvert (pas littéralement, rassurez-vous), parce que je trouve que l’entrepreneuriat est totalement surestimé en général, et même que l’image de l’entrepreneur est galvaudée.
On lit beaucoup de motivation quotes : vous savez, ces phrases qui disent toutes qu’entreprendre c’est génial et que tout le monde devrait s’y mettre sans réfléchir?
Sauf que moi bien entendu et comme toujours, j’aime bien appuyer là où ça fait mal.
Tu sais, un peu comme la satisfaction d’exploser un gros bouton qui te fait mal depuis 3 jours? OUAAAI comme ça!

Alors évidemment, mon entreprise est un peu en mode “WIP” ou “Work in progress” pour les moins intimes.
J’ai ouvert mon auto entreprise en mars 2018. Et je vais donc te raconter mon histoire, sans filtre, et même sans motivation quote.
Même si j’aime ça parce que ça flatte l’égo, je pense que ça n’apporte pas grand chose.

Pourquoi j’ai ouvert mon auto entreprise?

Alors voilà, je vais faire mon genre de coming out “fini la pâtisserie”. J’en était à ma 4ème boîte en 2 ans, après pas mal de désillusions et de situations ubuesques. Un burn out et une rupture conventionnelle (forcée tu penseras bien, le harcèlement moral aux prud’hommes, ça donne moyen envie aux patrons hein) plus tard, j’ai décidé que j’en avais plein le derrière de ce milieu. J’ai certainement eu de très mauvaises expériences mais quoi qu’il arrive j’avais besoin plus que tout de repos, et surtout de préserver ma passion pour la bouffe. C’était vital.
J’avais droit au chômage, et j’ai tout de suite eu ce germe d’idée : pourquoi ne pas tenter ma chance en auto entreprise?
Alors il faut savoir qu’à ce moment-là, je n’ai jamais eu de proposition sérieuse de client, que je n’ai pas de portefeuille potentiel, et que je n’ai pas non plus des compétences de folie en photographie.
Je pense qu’on dit souvent qu’il existe des mauvaises raisons d’ouvrir sa boîte : j’en suis l’exemple parfait.

La traversée du désert

Ce serait vachement glamour de vous dire “croyez en vous et les autres y croiront de ouf et vous croulerez sous le boulot, la freelance life c’est la vie”.
Sauf que non.
Déjà, être freelance, c’est se prendre une grande beigne dans le nez, à coup de chercher son propre travail plus fort que bosser.
Tu prends tes mains nues et tu creuses ton trou, jusqu’à comprendre comment te fabriquer une pelle, et creuser avec plus d’aise.
C’est long, c’est décourageant, c’est dur. Et décourageant (Ah? Je l’ai déjà dit?).
Alors bien sûr, je pense que c’est comme un fruit : si tu le bouffes pas bien mûr il te file la chiasse. C’est bon dans ta bouche mais ça fait mal au cul.
Ben finalement, entreprendre c’est pareil, c’est une question de timing. Tu as parfois l’opportunité, et tu fonces, alors que devant toi, il n’y a qu’un mur de patience qui s’érige.

Je n’aurais jamais pu parfaire mes compétences sans cette latence : j’avais besoin de ce temps pour apprendre, comprendre, perfectionner. Mais n’empêche que c’est super long de voir les mois passer et de juste taper dans les allocations chômage.

C’est quoi mon métier?

J’ai vu un filon qui me parlait, et j’ai décidé que c’était ça mon objectif. Créatrice de contenu, styliste culinaire et photographe. Les trois axes de mon boulot sont là. J’ai bossé comme une zinzin à coup de plusieurs shootings par semaine/jour, à perfectionner ma compétence en cuisine vegan, à faire progresser mon instagram et sa gestion, à apprendre à gérer la lumière, à me construire une identité visuelle, à m’inspirer.
En fait, entreprendre, c’est d’abord un gros boulot sur soi. Savoir ce qu’on veut et ce qu’on vaut, ça prend un temps monstrueux.
Et quand on sait enfin ce qu’on veut, on agit.
J’ai donc pris des formations sur empara pour apprendre à maîtriser lightroom, j’ai travaillé des heures durant sur le gros point majeur en photo : la lumière. Ensuite j’ai commencé à construire une identité autours de ma bouffe. Bien entendu, sans mon cap, je n’aurais pas pu aller aussi loin dans ma sensibilité culinaire. Comme on me pose souvent la question : je ne regrette pas mon passé professionnel, au contraire.

Gérer les refus, le temps qui passe, l’angoisse

Je pensais que ça allait passer, que j’allais trouver des clients. En fait je me suis retrouvée quelques mois sans rien si ce n’est ronger mon frein.
Je suis d’une nature profondément impatiente et angoissée, et si je peux vous assurer un truc, c’est qu’entreprendre c’est un jeu de patience à toute épreuve.
J’ai donc (imp)patiemment attendu de mars 2018 à septembre pour un premier contrat. Je croyais avoir sorti la tête de l’eau, tout en me battant pour augmenter mon poids sur internet, profitant de la vague tsunamiesque de noël pour chopper quelques euros, mais non : j’ai du attendre janvier pour un contrat très mal payé.
J’ai donc traversé des mois TRES difficiles de doutes, de “vazi je vais prendre le premier boulot qui tombe”.
Et puis tu y crois quand même donc tu attends. Aussi patiemment que le chat qui te pète les ovaires à 6 heures pour avoir une ration de croquettes alors que tu dors.

Keep up

Le plus difficile, c’est que malgré l’absence de mieux, il faut continuer à espérer, à travailler pour améliorer ce qui pêche, construire un réseau, avancer. Parce que déjà tu gagnes pas un rond, faudrait pas voir à perdre la flamme.
J’ai donc passé mon temps à continuer à approfondir mes compétences, à savoir qui j’étais et surtout, je me suis entourée, pour ne pas oublier ce que j’avais en tête. On perd vite confiance dans la solitude des journées, dans la longueur des attentes.
J’ai eu une super mate tout au long de ma création d’entreprise, c’est Sandra, du blog de pâtisserie “encore un gâteau”. Mine de rien pouvoir échanger sur nos galères respectives, ça nous a aidées à conserver la tête droite et à se soutenir.
Seule je ne sais pas si j’aurais continué. Sandra c’est un peu comme une béquille, comme une bouée dans la mer : la bénédiction me l’a envoyée pour que je ne baisse pas les bras. Si vous aviez pas encore saisi, Sandra, je l’aime gros comme un camion. OUI SANDRA, je t’aime en lettres de feu qui brûlent à vie.

Partager avec des gens déjà dedans.

J’ai évidemment parlé AUSSI avec des gens qui vivent déjà de ça, sur les tarifs, sur le milieu, sur les choses à savoir. Ca m’a aussi permis de me situer, de me jauger. Pas en concurence avec, mais plutôt pour savoir où j’étais, quels étaient les autres poissons dans la mare (la comparaison qui n’en finit jamais haha). Ca fait toujours du bien de voir la réalité derrière les phrases bateau : les mois difficiles,les concessions, le temps pour se créer une clientèle régulière, LA REALITE. On s’imagine à tort qu’une personne freelance dans ce milieu se touche la quille toute la journée et publie vite fait une recette. On est très loin du compte, très loin des heures de travail et de la passion que ça demande pour mener à bien ce projet sur plusieurs années et avec des clients pas toujours super cools ou qui paient correctement en prenant en considération ce qu’on y met.
Ca rassure, ça rend encore plus patient.On dit qu’il faut environ 3 ans pour savoir si une affaire va tourner, alors on patiente. Mais pas sans rien faire. On patiente en se défonçant totalement pour réussir à créer de la réussite.

Travailler plus pour gagner moins

J’ai beaucoup bossé, mais pas forcément en heures qu’on peut dénombrer.Je me suis pas mal remise en question, j’ai beaucoup réfléchi à ce que je voulais, qui j’étais, ce que j’avais à apporter ; douter, se rabaisser, vouloir tout abandonner, se sentir comme un crottin sans valeur, puis décider de se battre. C’est le moment de se faire une session de “connais toi toi même” intensive.
C’est fatiguant, épuisant, éreintant. Pendant longtemps je n’ai eu que la valeur que je m’accordais à offrir, sans client à présenter, et se vendre pour moi c’était prétentieux, pas naturel, et surtout extrêmement difficile.
Jusqu’à il y a peu, je souffrais aussi d’un sacré syndrome de l’imposteur : tu dévalorises toi-même ton propre boulot, tu ne t’accordes aucune valeur, de manière tout sauf objective.
Au fil du temps tu élabores une stratégie entière autours du produit avec lequel tu te confonds dans ta petite entreprise. Tu as l’impression de porter un bébé à l’intérieur non pas de ton ventre mais de ton coeur. Alors forcément tu prends tout puissance 10 000 en pleine poire : les joies comme les peines sont des shots de vie de dingue.
C’est à mon sens un aventure pour laquelle il faut avoir le coeur bien accroché. Tout est plus fort quand on construit tout de ses mains.

On m’a pas mal demandé comment j’ai trouvé des clients : la réalité c’est que c’est plutôt les clients qui te trouvent que l’inverse. J’imagine qu’il faut savoir se démarquer, proposer le saint “contenu de qualité” et savoir justifier ce qu’on a à proposer. La présence en ligne pour ma part n’est pas une option, j’essaye de jouer sur plusieurs tableaux pour tirer mon épingle du jeu.

Quel avenir?

Ca fait un an et demi que j’oscille entre chômage (et aide à la création d’entreprise) et contrats.
On peut avoir l’impression sur internet qu’il est facile de réussir et que c’est à la portée du premier opportuniste venu qui poste des photos de ses nouilles au gruyère, mais c’est faux.
C’est un milieu difficile, où la concurrence (et pas toujours très positive, beaucoup de tarifs tirés vers le bas par des personnes qui n’en vivent pas) est rude, et où il faut avoir vraiment quelque chose à apporter pour s’en sortir.
Je n’en vis pas encore, mais j’ai encore un peu de temps pour tester cette activité et voir si ça pourrait matcher.
Ce qui est certain, c’est que j’éprouve beaucoup de fierté devant les petits pas en avant.
Je suis fière de tous les projets que j’ai menés jusqu’ici parce que je les ai menés avec beaucoup de coeur, et la volonté de donner le meilleur de moi-même.
On parle beaucoup de réussite, on s’imagine gagner des centaines d’euros, on imagine le confort de vie, l’opulence, mais je vais vous dire un secret.
La vraie opulence de l’auto entreprise, c’est d’apprendre qu’on peut tout faire si on le veut vraiment, et si on travaille dur.
La seule vraie force d’entreprendre, c’est d’apprendre qu’on n’a aucune limite, ou du moins que nous sommes les seuls à nous les fixer (ouaiii je sais, j’avais dit pas de phrases de motivation bateau!).

La réalité c’est qu’entreprendre c’est dur, mais c’est aussi très enrichissant.
Les modèles actuels nous donnent le sentiment que l’échec est intolérable, et que surtout, l’échec est partout. On gagne toujours à essayer.
Mais il faut être prêt à prendre des risques et se ramasser, ça fait partie du game à 50% de chance.

Du coup, je vous conseille d’être prêts à avoir des cicatrices et l’âme un peu écorchée.
A ceux qui ont besoin du frisson de la vie pour exister, si vous avez un truc au fond de l’âme, arrosez et voyez ce qui pousse.
Aux autres, n’écoutez pas les bullshits sur l’entreprise : tout le monde n’est pas prêt à se remettre d’un échec, apprenez d’abord à revoir votre copie sur ça et ensuite, sautez, solidement attelés à votre projet. Ou l’inverse : j’ai vraiment ce sentiment que c’est mon projet qui me porte en avant.

Si une grande partie du boulot est de se battre contre soi-même, il restera une bonne partie pour se battre contre les potentiels clients. Si on peut être tentés d’accepter un peu tout et n’importe quoi au départ en pensant que ça nous aidera à ne pas rester immobile, il est très difficile de revaloriser ses contrats par la suite : ne pas se brader est donc primordial, et rester ferme face à la valeur du produit qu’on propose n’est pas à mettre de côté.

En tout cas, si une chose est certaine, le temps passe vite. Ha oui, et puis aussi, rien ne se passe jamais comme prévu, sauf dans la Casa de Papel, et juste quand t’es le professeur.

Croque la vie avant qu’elle ne te croque #Motivationquote.

Bisou partout.

Délia ♥




18 Commentaires

  • Merci pour ce super article qui tombe à pic puisque j’ai des projets d’entreprenariat ! Je vais certainement quitter ma boîte en fin d’année pour me lancer. Mon chef m’a motivée car il m’a dit que rien n’est perdu si je n’y arrive pas et que j’aurai gagné en compétences. Il n’a pas tort même si cela peut être perçu comme un échec je préfère partir avec cette optique de “rien n’est perdu j’ai progressé dans mon domaine”. Ce qui m’a bloqué jusque là c’est cette peur de n’avoir aucun client justement ! Du coup, je compte bien cumuler d’autres petits projets plutôt liés afin de mettre toutes les chances de mon côté. En tout cas je suis ravie de lire un article relatant la réalité du free-lance et je ne trouve pas ça démotivant car 1. Quand je vois ce que tu fais, ton parcours je me dis que c’est une super aventure qui permet d’en apprendre plus sur soi, d’apprendre à valoriser son travail etc ça rejoint le “rien n’est perdu” 2. Lire ce témoignage permet de se lancer avec encore plus hargne 💪. Merci à toi pour ta franchise, je te souhaite de réussir (à ta manière !), tu le mérites et merci pour me motiver encore plus à me battre pour mes projets 💜

    • C’est super cool d’avoir un coup de motivation de la part de ton chef actuel ! C’est un bon terreau pour l’estime de soi, la confiance des autres.
      C’est certain, on gagne en compétence … Et je pense vraiment que c’est valorisant à titre perso et pro. Donc vraiment pas l’impression de perdre mon temps, au contraire.
      Je te souhaite un bon lancement, et surtout, je te souhaite bonne chance pour les débuts. C’est pas facile mais ça vaut le coup de persévérer.
      Merci à toi ♥

  • Whoua enfin ! Merci de cet article qui sort de ” c’est dur au début mais suis ta voie, c’est formidable tu réussira, c’est la meilleur chose au monde et on se nourrit d’amour et d’eau fraîche”. Quand je vois le noooombre de blog, de compte insta avec dans la bio “freelance” et de chaîne YT au contenu similaire (identique ?), je me demande comment ce secteur peut encore être vu comme une voie en or. Oui, ça peut marcher, mais je pense que ça devient de plus en plus compliqué. Ça ne veut pas dire qu’il faut abandonner complètement, mais savoir que si on veut en faire un truc, ça passe par des galères inimaginables. Enfin, syndrome de l’imposteur, je ne me sens pas légitime pour dire ça puisque je ne suis pas encore dans le monde du travail. Mais c’est le fond de ma pensée, et mon opinion. En tout cas, j’espère que ton auto-entreprise va s’envoler encore plus haut, car je suis une grande fan de ton travail ♡ Bisous !

    • Coucou Lou!
      Je pense que l’engorgement dans le milieu du blog n’aide en rien à me lancer, c’est certain. Cette vision de la poule aux oeufs d’or vient aussi très probablement de l’idée que le métier est “sympa” : recevoir des trucs gratuits, journées de travail réduites. Autant dire qu’on se fait une image très déformée de tout ça, alors que c’est beaucoup de travail et de persévérance.
      Rien que ta phrase sur la légitimité me semble être un terrain fertile pour un bon syndrome de l’imposteur ! (il n’est visiblement jamais trop tôt)
      C’est gentil! Merci pour le soutien et tes visites régulières ici :-*

  • Merci beaucoup pour cet article. Comme tu dis, c’est long, c’est un peu la guerre contre soi-même. Le syndrôme de l’imposteur, je l’ai eu, en long en large et en travers. Ça va mieux parce que j’ai compris d’où il vient. Comme tu dis il faut être prêt à se remettre en question ! Gardons nos objectifs bien en tête, ajustons les si nécessaire. Et ça va décoller de ouf !!

  • Bonjour!
    Super intéressant cet article plein d’honnêteté et de transparence.
    Je me doutais bien que la vie d’indépendant ne devait pas être simple. Ton expérience me le confirme.
    Quand tu parles de “création de contenu”, tu pourrais nous donner des exemples? ça paraît toujours très flou pour nous les non-initiés.
    En tout cas, courage pour la suite et continue à nous donner l’eau à la bouche 😉

    • Coucou!
      Ton commentaire s’était coincé dans le tuyau : D! Je viens de le retrouver dans l’espace de validation!
      Je parle de créer des images, photos, vidéos, ou même des articles. Il s’agit de mettre à disposition des projets pour partager sur les réseaux, sur des sites …

  • Salut!!!
    Alala, comme je me suis reconnue dans ton article. Y a des moments où moi aussi quand on me balance des citations inspirantes ou qu’il faut être positif où j’ai juste envie de dire à l’autre mais si t’y tiens vraiment prend ma place rien qu’une journée et tu verras bien.
    Non, entreprenariat c’est vraiment difficile. J’ai l’impression de passer ma vie à courir derrière les informations, l’administration et les partenaires. Pendant un temps aussi, j’ai eu le sentiment de n’essuyer que des refus.
    Pour rappel, j’ai publié mon roman en autoédition. Et vivant sur un “petit” territoire ( La Réunion ), à chaque manifestation culturelle je pouvais pas participer parce que c’était réservé aux maisons d’édition et à leurs auteurs. Et, ce n’est que là que la chance commence un peu à tourner.
    En fait, le plus dur c’est de se faire connaître et accepter. Dans mon domaine, l’autoédition est encore très mal connue ; et, pourtant mal aimée.
    Combien de fois, je me suis demandée et je me demande si ça vaut le coup de continuer. A part, pour financer l’URSAAF bien entendu. Non vrt, j’apprécie leurs cotisations basées sur une approximation du CA. Alors qu’au lancement de ton activité, tu touches rien.
    Après,tout n’est pas négatif. Il y a des rencontres, des projets ; des personnes que tu pensais pas et qui te surprennent. Mais surtout, c’est le changement en soi qui s’opère le plus. Oser prendre des risques, comprendre qu’il n’y a pas de bons moments pour changer de vie. Se dépasser et réaliser ses rêves ! Je pense aussi qu’en France l’échec est encore trop mal vu. Déjà rien que le mot est négatif. Moi, je le remplacerai par essai.
    En tout cas, je nous souhaite plein de bonheur dans nos entreprises. Personnelles comme professionnelles 🙂 !

    • Coucou!
      J’ai cru comprendre effectivement qu’il y avait une malveillance envers l’auto édition qui est assez dingue. Alors même que l’édition normale n’est pas forcément une superbe affaire pour les auteurs.
      C’est important aussi, et je n’en ai pas parlé, de faire confiance à son intuition.
      Mais ouiiii ! Après ça dépend réellement de ton implication : entreprendre n’a de sens que si tu y mets toute ta pêche sinon ça ne te fait pas avancer.
      Les essais sont super positifs en tous points, et comme tu le dis bien, on dévalorise totalement l’échec en France. Alors qu’échouer c’est juste une accélération pour le prochain essai.
      Je te souhaite de même, j’ai bien reçu ton ebook mais je n’ai jamais eu le temps de le lire 🙁 ! On va dire que cette activité a été rangée dans un fond de placard, mis à part pour quelques essais féministes et livres pratiques.
      Je t’embrasse.
      :-*

  • T’as parlé de cicatrices et d’âme un peu écorchée? Je confirme !
    Les désillusions en pagaille faut pouvoir encaisser et bon bah #nolife …
    Je me reconnais totalement dans ton article, et ça fait du bien de se dire que c’est pas moi qui suis nulle ou bien maudite ( à certains moments je me dis que quelqu’un qui m’aime pas a une petite poupée me représentant et lui plante des aiguilles partout en me maudissant…)
    Il faut une sacrée dose de motivation pour pas péter un plomb et tout envoyer balader en hurlant comme un putois!
    Bisous ma jolie, t’es une warrior, et moi j’adore TOUT ce que tu fais ! <3

    • Non mais ça, c’est sur que l’entreprise c’est se faire un peu de mal. J’ai l’impression que c’est le moment où on fait le plus d’efforts pour comprendre quels sont nos points faibles et les corriger.Alors ouiii bien entendu ça implique du découragement, parfois c’est l’égo qui souffre, l’espoir … Mais le bilan est positif, toujours.
      Parfois, péter un boulon temporairement ça m’aide. Fais le petit putois si ça peut t’aider à repartir plus sereine 😉
      Bisous tout plein ♥
      Ps : Ha bon? Je savais pas du tout que t’étais la meilleure supportrice du monde 😀

  • Coucou,

    Bon et bien je viens de tomber sur ton article en cherchant des articles sur l’auto entreprise et les blogueurs (si y a bien un truc qui est sûr c’est que tu es très bien référencée ahah).
    En tout cas, je trouve ton article vraiment sincère et ça fait du bien. Je suis en pleine hésitation pour me lancer à côté de mes études mais je pense y réfléchir un peu et le faire en janvier! Bref, maintenant que j’ai atterri ici je vais en profiter pour aller faire un tour sur ton blog ahah.

    Bon dimanche,

    Camille 🙂

    • Coucou Camille!
      Haha, ben écoute j’ai essayé dé faire le chemin inverse et je ne me suis pas retrouvée sur google donc je ne dois pas taper la même chose que toi, mais merci google!
      Si tu le fais en parallèle d’autre chose, tu ne perds rien selon moi : il faut juste etre conscient que pour espérer que ça fonctionne il faut sacrément travailler 🙂
      Merci pour ton petit mot!

      Bon samedi (le jetlag de modération des commentaires est intolérable x) )

  • Ah bah moi là j’en suis – pêle-mêle – à l’étape “connais toi toi-même” + “comment retrouver la flamme” + “crottin sans valeur” (j’ai ri) parceque justement j’ai poussé le bouchon un peu trop loin et que limite l’idée de rebosser en cuisine (ma reconversion 🙂 ) me fait freiner des 4 fers. Ceci dit j’ai le temps de réfléchir là en plein confinement mais bon coucou les angoissées de la life! Tu dis très justement qu’il est important d’être bien entouré, je dirais que c’est absolument primordial, avant pendant et après. Et entouré de personnes connaissant un minimum la restauration et/ou l’entrepreunariat – j’insiste, la restauration c’est quand même un milieu de barrés bien à part! Je retiens aussi que malgré ton succés apparent, plus que mérité d’ailleurs (applaudissements et coeurs) tu jongles encore entre contrat et allocs, et là j’hallucine parceque je pensais naïvement que tu en vivais, et même pas trop mal! Donc gros rappel que la concurrence est archi difficile et qu’elle peut avoir le goût un peu amer de la frustration (coucou X qui grâce à son passé dans la mode fait des photos de ouf relayées par un réseau de ouf et qui se tape du coup des clients de ouf mais qui a jamais mis les pieds en cuisine pro ou en école). Je le savais mais je n’avais jamais eu de retours si francs 🙂 Bon en tous cas bravo pour tout le chemin parcouru, j’adore tes recettes c’est à chaque fois un sans faute (sauf quand je m’amuse à changer la recette mais chut) et c’est toujours un plaisir de venir fouiner sur ton insta ou ici! Belle journée au potager x

    • Salut Clothilde!
      Haha, je comprends totalement. C’est fatiguant de s’investir à fond dans un truc, et parfois on oublie un peu qu’on n’est pas des robots.
      Je dois dire que oui, quelque soit le milieu se créer un cercles de personnes qui partagent ses problématiques c’est super important. Les autres peuvent apporter du soutient moral mais c’est plus difficile d’attendre des conseils de personnes qui ne vivent pas la réalité dudit milieu 🙂 Surtout quand celui-ci est effectivement fort de ses propres codes (du travail et humain).
      La situation a un peu changé depuis la publication de l’article, il serait d’ailleurs bon que je fasse un update pour en parler car j’ai bien conscience que c’est un sujet qui parle à pas mal de monde en terme de curiosité!
      Pour le coup j’ai rien à reprocher à ceux qui font appel à leur réseau, c’est le jeu ma pauvre Lucette 😉 ! Nous n’avons pas tous les mêmes compétences et c’est ça qui fait que c’est un monde riche : je ne suis d’ailleurs pas cuisinière pour deux ronds car les techniques sont très différentes de la pâtisserie même si ce sont deux mondes plutôt amis.
      En tout cas merci beaucoup, et courage : les vocations c’est épuisant mais c’est gratifiant !
      Des bisous et bonne journée à toi aussi 🙂

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