Humeur

Bilan : création de ma micro entreprise de création de contenu à l’année 3

Je vous avais parlé de ma création d’entreprise, puis de mon bilan à deux ans, qui était en pente plutôt positive après une traversée du désert digne du Sahara. Aujourd’hui, je prends le clavier pour vous parler de ma petite entreprise une année plus tard, avec un peu de mal à imaginer que ça fait déjà un an que je l’ai fait tant c’est passé vite!

Comment apporter de la solidité à ses revenus pour la troisième année de micro-entreprise?

On dit souvent que la troisième année est l’année où on consolide ses revenus, où on sait enfin si ça va bien se passer ou non pour notre business et son modèle. Je serre encore un peu trop le derrière pour prendre du recul, et je n’ai pas encore la sérénité absolue concernant le futur, MAIS, je pense être en bonne voie pour me dire que pour le moment, le désert est derrière nous, et l’oasis est juste là : sauvée de la soif et de la faim, la dame continue son chemin.

Quels sont mes revenus?

Je n’ai pas eu le temps de modifier beaucoup cette partie, que je pensais pouvoir réfléchir plus en profondeur pour l’optimiser : j’ai été plutôt débordée et je n’ai pas eu l’occasionde m’y poser – ce qui est, en soi, une excellente nouvelle!-

J’ai donc le découpage suivant qui s’opère :

  • La photographie culinaire/création de recettes : c’est devenu mon pilier. Cette année a marqué un très net virage dans la répartition de mes revenus. Je suis passée de très majoritairement “influenceuse” à photographe/créatrice de recettes en premier lieu.
    Dans cette partie, je fais donc des photographies soit de produits, soit de recettes que je créé, pour plusieurs clients, dont je ne parle majoritairement pas sur mes réseaux.
  • L’influence : La partie visible de l’iceberg. Les partages assez rares que j’effectue au sujet de marques, afin de faire la promotion d’un produit, d’un concept, d’un sujet, rémunérée par la marque ou via une agence.
    Je suis à l’aise avec cette idée, je considère que c’est même chouette, quand c’est bien choisi, dans le sens où ce sont donc les marques qui payent le contenu gratuit que je publie le reste du temps. Je sais que certaines personnes sont dérangées par cet aspect car il y a un côté mercantile, mais il me semble important de constater encore et toujours, qu’il n’y a pas de gratuit régulier et bien travaillé sans une source de rémunération à côté. Personne ne vit de bons sentiments et d’eau fraîche. C’est un point mal vécu en France d’imaginer qu’on paie quelqu’un pour son contenu qui est d’habitude gratuit. Voyez-le juste comme un travail non rémunéré offert gracieusement, qui est payé par quelqu’un d’autre de temps en temps.
  • La publicité : J’en retire environ 200€ par mois, ce qui me permet de payer les frais liés au blog. Je pourrais en coller plus pour gagner certainement le double, mais je n’ai pas à cœur de développer de la pollution visuelle du côté utilisateur. Si vous m’aimez et que vous utilisez un bloqueur de publicité, n’hésitez pas à le mettre en pause sur mon site, afin que votre visite soit comptabilisée par la régie publicitaire 😉 !
  • Les dons : Grande nouveauté, j’ai un peu plus parlé de la plateforme Utip, pour que vous puissiez mettre un petit don pour ma pomme de votre poche.
    Utip est comme tipee (sauf qu’à l’époque ils proposaient de regarder de la pub pour payer quelques centimes aux influenceurs inscrits, d’où mon inscription là bas) : on peut y faire des dons de manière régulière ou de manière ponctuelle, d’un montant de son choix.
    Pour le moment, il n’y a pas de contrepartie mais je pense que je vais essayer d’équilibrer ça à l’avenir pour que les tipeurs/euses aient un petit truc.
    Je sais que c’est encore un mode de fonctionnement qui pose question, et que c’est assez mal perçu (alors que dans le gaming par exemple, beaucoup de joueurs qui streament ne vivent que de ça!), mais si vous hésitez, sachez que chaque petite somme compte, si on considère que vous être 150 000 à visiter ce blog chaque mois et 27 000 sur instagram. Imaginez si même la moitié des abonnés donnait 50 centimes par mois?
    Je tiens d’ailleurs à remercier les 7 humain.es qui tipent chaque mois et parfois pour des valeurs assez conséquentes! Ca fait un ratio un peu ridicule, il faut dire que je ne parle pas ou peu de ce mode de rémunération, qui est pourtant extrêmement juste et direct, et permet une grande indépendance éditoriale.
    J’aimerais beaucoup à terme, que ce système remplace la publicité présente sur le blog, mais nous n’y sommes pas encore, comme vous pouvez le constater.
  • L’affiliation : J’ai voulu essayer ce mode de fonctionnement, je dois admettre que je ne la mettrais pas en place avec des marques à qui je ne fais pas confiance. J’ai choisi Landmade, My365 et Peugeot Saveurs pour tester. Ce n’est pas un format très rémunérateur, mais ça me permet de toucher une infime partie sur vos commandes effectuées! On ne parle pas là de centaines d’euros mais de temps en temps de 50 euros après quelques mois.
    A mon sens, c’est intéressant surtout sur les très gros sites, ou sur des produits très onéreux (matériel de cuisine type éléctroménager, meubles …).

Photographie culinaire

Mes frais

J’en ai assez peu parlé, mais cette année, j’ai du changer mon blog de maison un peu avant noël. Mon serveur, qui était un serveur partagé, risquait de ne plus suffire à couvrir votre intérêt grandissant pour les graines ; ça aurait été dommage de toute faire exploser au moment de vous laisser avec vos bûches et rôtis wellington!
J’ai donc engagé des frais pour pousser les murs et vous accueillir en nombre sans risque de casse.
Je précise, je ne gère absolument pas l’aspect technique du blog, déjà parce que je m’en tape, de deux, parce que ça me saoule et me prend un temps considérable pour des trucs ridicules, de trois, parce qu’on a vite fait de faire des conneries difficiles à réparer, et de quatre, parce que c’est le métier d’autres personnes et qu’elles font ça très bien.
Rien qu’en hébergement, j’en ai pour 80€ par mois + ce que je verse au superman en slip qui officie dans l’ombre pour que ça tourne rond ici.
Ajoutez à ça mes abonnements divers et variés : suite adobe (12€), Canva pro, assurance pro (facultative mais que je garde au cas où je doive faire des ateliers – le covid rit gras dans un coin-), le renouvellement de mon stylisme, les fonds photo, la bouffe pour les recettes … Rien que pour la partie non rémunérée et la mise à dispo du blog et des recettes au quotidien, les 200€ font déjà bien la tronche, vous l’aurez compris.

Comment je continue à trouver des clients

Si j’ai démarché au tout début du blog, je ne l’ai plus jamais fait après.
Je m’y prends surement mal, mais lorsque je démarchais, j’avais le sentiment que les potentiels clients se sentaient en position de force, les rares échanges (entendez-par là des réponses et pas un vent digne du mistral), se sont soldés par des propositions non rémunérées.
J’ai eu beaucoup de chance de ce côté : ma notoriété (toujours relative hein) grandissante et mon réseau ont mûri et m’ont apporté tous mes clients actuels.

La traversée de la crise du covid

Cette troisième année, personne ne l’ignore, a été marquée par l’arrivée du COVID. *musique flippante et très grave*

N’étant pas assez ancienne et ayant fait une année précédente en dent de scie, je n’aurais pu bénéficier d’aucune aide pour tirer mon épingle du jeu.
Ma chance a été de voir mon allocation chômage s’arrêter en novembre après l’avoir sucée jusqu’au trognon : je l’ai longuement repoussée et n’ai gagné que quelques centaines d’euros de complément pendant des mois car je touchais presque assez seule.
Le soulagement a été total d’enfin lâcher pôle emploi et toutes les galères administratives que ça engendrait (me demandez pas pourquoi ce soulagement, finalement c’était vraiment du sans filet, je crois que j’en avais juste marre d’être avec les petites roulettes!).
Mon activité étant principalement en ligne et en lien avec la bouffe, et comme on a retiré environ tous les loisirs des gens, la bouffe est devenue à peu près le seul truc valable. Et donc, j’ai travaillé.
J’ai eu un seul mois tout moisi, le reste de l’année n’a pas souffert, ou en tout cas, je n’ai pas pu le voir, l’année d’avant n’ayant pas été une année fantastique.

L’évolution du marché du blog et de la création de contenu

De manière générale, j’ai le sentiment que le milieu a connu deux évolutions très différentes.
D’un côté, l’idée de vivre de sa passion s’est fait un chemin encore plus important dans le climat ambiant, et peut-être avec les récits de réussite qui fleurissent sur les internets (qui sont généralement vendus avec les phrases toutes faites sur l’entrepreneuriat “si tu veux tu peux” and shit bourrés de privilèges). De fait, beaucoup de personnes se sont lancées à leur compte dans ce domaine, ce qui a tendance à noyer un peu chaque créateur dans un océan de concurrents. Pour tirer son épingle du jeu, dans des visuels et créations toujours plus qualitatifs, j’admets que je suis soulagée d’être arrivée au bon moment, et d’avoir eu le temps de creuser un peu mon trou avant cette vague. On va dire que jusqu’ici, c’était un marché “de niche” qui est en pleine expansion, et qui finira par arriver de lui même à saturation.
Dans cette course, j’avais déjà senti l’importance de pouvoir durer ; dans l’idée, mon allocation chômage m’avait permis de tester cette activité pendant plusieurs années, de bien travailler mes compétences. Le temps me paraît une variable indispensable pour espérer se construire un réseau pro, j’en suis encore plus convaincue maintenant.
Une autre variable que je perçois très nettement, c’est que grâce à une professionnalisation du milieu et une opacité moins importante, les clients potentiels sont de moins en moins nombreux à essayer d’obtenir du travail non rémunéré. L’argent devient une variable presque systématique dans les échanges, et ça fait du bien de ne pas avoir à se battre systématiquement pour amener ce sujet sur le tapis avec plus ou moins de délicatesse (ou autrement dit, comme un poil de cul dans le potage).
Je dis ça, mais il est fort possible également que les agences se soient fatiguées de mes retours agacés, que je sois sur liste noire de pas mal de monde, et que ma relative notoriété détourne les moins culotés à venir faire des propositions de “win to win” où tu sais que tu es toujours perdante, et qu’on a tendance à t’offrir en considérant que tu ne vaux rien avant un certain nombre d’abonnés (ce qui est faux).
Quelque part dans ces propositions se cache la vérité, ou du moins, une petite partie!

Photographie produit

Ce dont j’ai été fière dans cette troisième année d’entreprise

La montée en flèche du blog

J’ai presque doublé le nombre de visiteurs sur le blog en un an, et j’ai dépassé (et bien) les 100k visiteurs mensuels : c’est la source de beaucoup de fierté personnelle de passer ce pallier symbolique.
C’est aussi la source de frais supplémentaires, comme dit plus haut, et d’un plus gros travail de maintenance (notamment les commentaires, salut Henri si tu passes par ici!).
Ca me fait vraiment plaisir notamment parce que je suis bien référencée sur le géant Google, et que ça veut dire que de plus en plus de curieux peuvent goûter au végétal. Une vraie lame de fond!
On ne le réalise pas toujours quand on lit un blog, mais même si je ne suis pas du tout la meilleure élève en référencement, c’est quand même du travail, alors ça fait plaisir quand seigneur google te bénit de a page 1 au lieu de la page 8 des résultats de recherche. Lui aussi il doit avoir la flemme.

Amen mon frère.

Photographe La rochelle

Avoir fidélisé beaucoup de mes clients (et abonnés!)

Si je regarde en arrière, j’ai fidélisé quelques clients, et ce sont des relations durables et saines qui se sont développées.
Je pense que tout indépendant comprendra le point de vue. Pour les autres, ce qui est extrêmement chronophage et difficile à chiffrer dans les prix des prestations, c’est tout le temps improductif qui est lié à un nouveau client : échanges de mails, mise au point, compréhension.
Avoir des clients dans le temps, c’est gagner un temps fou sur les devis (déjà fixés), la fluidité d’échanges (un peu comme un vieux couple qui part en courses, “chéri, tu prends le sac isotherme je prends les briques de froid?”), et surtout, la facilité à répondre aux attentes.
Une autre dimension, c’est le sentiment d’être qualifiée dans ce que je fais : on me garde parce que je suis compétente, ou tout du moins, que je réponds à des attentes, et pour moi, c’est bon pour le moral et pour kicker dans les balls les restes de syndrome de l’imposteur.

Par la même occasion, j’ai la chance d’avoir un lectorat de petits coeurs, très reconnaissants, très gentils, souvent drôles, et j’aimerais vous dire merci pour ça. On est bientôt à 25% de visiteurs récurents, ce qui veut dire que vous êtes quand presque un quart à ne pas venir juste regarder une recette une fois en trébuchant par hasard !

Me sentir à l’aise dans mon métier

Je crois que c’est très lié au fait de maintenant réussir à me verser un salaire tous les mois, mais du coup, je n’ai plus peur ni de donner mes tarifs (ceux pour lesquels mon activité est durable, et où je prends tous les frais en compte), ni même de dire non, de m’opposer professionnellement, d’être force de proposition, et d’avancer mes compétences.
Oui, je suis pâtissière, Oui je casse la baraque en gâteaux vegan, oui, je suis photographe culinaire, oui, mon travail a de la valeur.
Je vous jure, on dirait pas, mais c’est comme réussir à sortir le cargo du canal de suez (félicitez-moi pour cette vanne toute fraîche, merci).

Photographe Charente maritime

Avoir commencé à refuser des prestations

Au départ, dès qu’on me proposait du POGNON, j’avoue que j’avais les yeux qui brillaient. J’ai accepté parfois des contrats pas forcément en adéquation avec ma ligne éditoriale, parce que j’en avais besoin financièrement, mais aussi pour me faire mes premiers clients et avoir quelque chose à montrer. Un peu d’une pierre deux coups quoi! J’ai toujours veillé cependant à en faire quelque chose d’intéressant et avec une valeur ajoutée pour les lecteurs, je préfère le préciser 😉 !
Plus le temps passe, et moins je ressens cette pression, cet espèce d’appât du gain. En janvier, j’avais déjà budgété autant de prestations pour mon année 2021, que ce que j’ai eu sur tout 2020. De quoi rassurer la grosse angoissée que je suis.
Du coup, quand j’ai reçu des propositions qui me convenaient moins, en influence ou non, j’ai commencé à dire non.
C’est aussi important pour moi, surtout avec la charge de travail que j’ai depuis quelques mois, de ne pas accepter de contrats qui ne m’emballent pas à 100%. Ca aide à avoir envie de sortir du lit le matin. Même quand le chat ronronne sous la couette.

Avoir pris des vacances

Grosse nouveauté : j’ai pris 5 semaines de congés en même temps que doudou cette année.
D’habitude, j’étais à moitié en vacances, je continuais à écrire pour le blog, à répondre à mes mails.
Forte d’une fatigue à tuer un mort une deuxième fois, j’ai fini par me rendre à l’évidence : je ne suis qu’une humaine qui a besoin de sommeil et de repos.
Après la période de noël, où j’ai eu le dos bloqué ou presque pendant 3 semaines, j’ai mis un stop.
J’ai pris plaisir à redécouvrir l’excitation de tout boucler au propre avant de partir 2 semaines, le plaisir d’avoir la tête vide, et celui aussi, de la “rentrée” après avoir passé 2 semaines de pure glande.
Ca n’a pas de prix (enfin si, celui de ne pas bosser pendant deux semaines quoi).

Avoir aménagé un espace de travail

Après le confinement numéro 1, j’avais beaucoup de mal à cohabiter professionnellement avec doudou qui était à ce moment là en chômage partiel. Il joue pas mal à des machins en ligne, et il a tendance à taper sur son clavier comme un fou furieux déterminé à faire sauter toutes les touches. De mon côté, j’avais besoin de concentration, de calme, et surtout, de couper totalement pour séparer mon espace de vie et mon espace de travail.
Il y avait cette petite pièce, froide, mal agencée, juste au dessus de mon studio photo, dont on ne pouvait pas faire grand chose, et à l’aube du confinement de novembre, j’ai eu l’idée lumineuse d’en faire un bureau. Une petite commande plus tard, j’ai un bureau, un tapis, et on a remis un radiateur (le but étant de bosser, pas de finir cryogénisée au bout de 14 minutes).
Et là, miracle! J’ai amélioré ma concentration tout de suite, et facilité la coupure perso/pro.
Globalement, ça reste juste une pièce très vide (avec une cagette de dodo pour le chat quand même, on est pas des bêtes), à laquelle j’aimerais ajouter plein de choses (spoiler, des rangements), mais surtout, elle a une porte. Quand je finis le soir, je ferme, et tout reste là dedans.
Gain de productivité et de tranquillité : +8000

Avoir mis en route un projet de livre

Je ne serai pas l’autrice, mais la photographe de cet ouvrage : et figurez-vous que ça me va très bien!
Les personnes qui me suivent sur les réseaux savent que j’ai shooté très récemment une première partie de ce livre, et j’ai adoré travailler à deux sur ce projet.
Pour le coup, j’ai aussi eu une touche l’année dernière pour un bouquin qui ne s’est soldé par rien mais m’a quelque peu confirmé que l’édition était un peu comme Dallas et que je n’étais pas enjouée à cette idée.
Entre ça, la dose de travail impressionnante et la rémunération toute pétée de l’univers papier, ça m’a totalement éloignée de l’idée d’un ouvrage produit de A à Z par moi et publié par une maison d’éditions.
Pour autant, cette opportunité me permettra de mettre mon nom entre les lignes d’un ouvrage papier, et de voir mon travail d’image imprimé dans un ouvrage qui durera dans le temps. C’est plus par défi que par égo, et porter les magnifiques recettes de Fanny (ou The Friendly Kitchen), me rend vraiment très fière.
Petite croix cochée dans la bucket list!

Fraisier vegan

Comment envisager la suite : l’importance du bilan et des projets pour péréniser

Me former

Je n’en ai pas pris du tout le temps depuis l’année dernière, mais j’aimerais continuer à me former. C’est très difficile finalement de passer de “pas de travail” à “plein de travail”. J’ai totalement échoué pour rester à flots.
J’ai à coeur de me former sur la partie vidéo, mais aussi plus longuement sur les logiciels photo et la photographie en lumière artificielle.
Bref, encore de belles heures devant moi!

Investir

Cette année, je change de boîtier, d’objectifs, de tout! Je dois aussi acheter un nouvel ordinateur. Ce qui m’amène au point suivant …

Changer de statut

Le statut de micro entreprise est très bien pour se lancer, mais il n’a pas vraiment d’intérêt sur le long terme quand on a de gros investissements à faire. Mais vraiment pas! C’est un statut avec lequel on ne déduit aucune charge.
Disons que c’est un peu le deal : statut peu risqué, mais avantages limités quand on attaque le dur du sujet.
Je ne suis pas certaine de quand et comment, mais mon revenu augmentant, la question se pose évidemment de changer de statut professionnel.
Pour ça, comme pour le site internet, je pense faire appel à un.e comptable, histoire d’avoir une vue globale et pertinente!

Diversifier mon revenu

J’en ai déjà parlé l’année dernière, je pense que certain.es vont rire en lisant ça mais … Je veux vraiment sortir mon ebook! C’est un projet que je n’ai de cesse de repousser. D’abord parce que j’ai toujours d’autres choses à prioriser.
Ensuite parce que je pense que j’ai un peu peur d’y passer du temps pour n’en vendre que très peu. Parfois, les pensées limitantes, c’est quelque chose pas vrai?
J’aimerais vraiment que ça devienne un truc pour moi et que je puisse en publier 1 à 2 par an pour devenir encore plus autonome financièrement.

Tartelettes aux cerises

Travailler ailleurs et différemment

Une personne m’a posé la question de la solitude ; si je suis d’un naturel plutôt solitaire, le covid et l’éloignement, l’impossibilité de prévoir à un mois, font que j’ai eu des grosses périodes de solitude et j’ai commencé à me sentir un peu chafouine.
J’espère que cette année sera celle où j’investis enfin dans une voiture : vivre à la campagne sans véhicule, c’est pas toujours évident, même si ma prison est belle, mon village commence à me sortir par les naseaux.
J’espère ainsi gagner en liberté de mouvement, et pouvoir ensuite aller, une à deux journées par mois, travailler ailleurs, soit en coworking, soit sur d’autres projets que j’aimerais développer. Enfin dans 47 ans, quand le covid sera derrière nous quoi.

Me dégager plus de temps libre

Dans la même veine, je pense que je peine encore à m’organiser au mieux. A force, j’ai gagné beaucoup d’efficacité sur les shootings, et ce qui me paraissait inconcevable avant comme faire 4 shootings dans la journée devient plus confortable.
Pour autant, dès qu’il s’agit de passer derrière le clavier, c’est la porte ouverte à toutes les fenêtres de la déconcentration et je n’avance pas, gâchant ainsi un temps précieux sur des tâches pourtant très faciles à quantifier.
J’ai beau me balancer des pomodoros, j’ai encore bien du mal à ne pas me laisser déborder et ma productivité reste à améliorer.
Pas pour faire plus, mais pour avoir des plages pour ne rien faire.
Certaines personnes ont pour but de devenir riches, moi mon but, c’est de gagner assez et de travailler moins.
Le capitalisme en PLS.
L’idée serait de me dégager au moins une journée d’ici à la fin de l’année, hors semaines de zinzin.

Dans ce état d’esprit et grâce à diverses conversations, notamment avec Marie du blog Sweet and sour et notre chère Pigut, j’ai appris à ne plus culpabiliser (ou plutôt à moins culpabiliser) des moments que je prends pour moi.
Les réveils ont été supprimés sauf rares cas, laissant le temps à la paresse dans les draps le matin.
Mon rythme s’est affiné : impossible de travailler le matin, j’ai donc opté pour l’abandon de m’y mettre trop tôt, et je préfère bosser plus tard.
De même, je m’écoute mieux et ne tire pas sur la corde : travailler épuisée n’a jamais donné quoi que ce soit de bon. A quoi bon arrêter de se salarier pour devenir son propre bourreau, je vous le demande?

Chiffres clé

  • 1 794 174 visiteurs sur le blog
  • 4700 photos prises
  • 85 recettes
  • Un bureau et un tapis
  • Environ 18 000 € de chiffre d’affaires
  • 1500 abonnés qui sont inscrits à une newslettter qui n’est jamais écrite
  • Un ebook toujours pas terminé qui a rapporté 0€

Autoportrait

Pour terminer cet article plus long qu’un confinement, j’ai envie de dire que ça devient à peu près ce que ça devrait.
L’argent tombe, à hauteur de 1500€ par mois en lissant et sans prévoir les autres contrats à toucher.
Le rythme de travail est encore trop soutenu, il y a des progrès à faire de ce côté.
Mais sinon, bilan super positif pour cette nouvelle année, en espérant ne pas me porter l’œil en l’écrivant.

Je file mettre ma culotte porte bonheur pour conjurer le sort.

Merci aux personnes qui auront tout lu, vous avez la foi.

Et à l’année prochaine. Enfin j’espère.

Enfin je crois quoi.

57 Commentaires

  • C’est si intéressant de comprendre ce qu’il se passe dans l’ombre de ce que l’on voit sur vos réseaux et votre blog ! Un plaisir de vous lire et de continuer à essayer vos recettes bien chouettes ! Belle continuation 🌠

    • Salut Emmanuelle!
      Je suis ravie que l’article vous plaise, c’est toujours un exercice de poster sur les coulisses!
      Merci en tout cas pour votre fidélité et cette lecture attentive!
      A bientôt 🙂

      • Bonjour
        Ma belle fille est photographe culinaire, elle commence à avoir des petits contrats mais elle est toujours en micro entreprise et je pense qu à la longue elle devrait changer de statut pour ainsi defalquer ses achats pour les shoot ou ses frais récurrents.
        Savez vous où elle pourrait se renseigner pour l aiguiller sur le statut le plus adéquate ? Merci d avance

        • Bonjour Claire !

          Je lui conseille de prendre rdv avec un.e comptable. Tout dépend de ses clients, de sa situation et de son CA : ce qui est vrai pour moi ne le sera pas pour elle 🙂
          Le premier rdv est gratuit, et cela permet d’avoir un première approche : surtout si elle change de statut, les frais comptables sont déductibles de son Chiffre d’affaires ensuite. Cela vaut le coup de s’y pencher donc!

  • J’ai tout lu! C’était hyper interessant de voir toute l arrière boutique d’un blog et/ou de réseaux sociaux!
    C’est comme tjs un plaisir de te lire, même sur un sujet pointu, je suis emportée. Vraiment Ca m’épate!
    Bonne continuation à toi!

  • Non seulement j’ai tout lu mais je prends même le temps de te laisser un petit mot de félicitations, de je te l’avais dit et de t’as encore rien vu <3

  • Quel bonheur de lire ça !
    C’est un vrai bel équilibre, financier et perso, en prenant 5 semaines de vacances, et ce n’est pas rien, félicitations !
    Vivement l’ebook ^ (que j’imprimerai sinon il ne servira pas à grand chose !)

    • Coucou Thea!
      J’ai encore quelques progrès à faire, mais ça me soulage beaucoup en effet, d’avoir pu prendre un peu de vacances!
      Je note pour l’ebook : je crois que je suis paradoxalement, celle qui l’attend le plus !

  • Yeah, encore félicitations pour ce beau parcours ! Tu es une personne très inspirante, au delà d’être un brin zinzin et droite dans tes bottes (comme on n’en fait peu).

    Ces “quelques” lignes sont un parfait résumé de la vie d’entrepreneure, juste et sans paillettes, comme on le voit rarement en ligne ! Merci pour ce partage et vivement le prochain statut, l’ordi et la voiture !

    • Merci Poulette!
      Ca me fait des trucs de lire autant de gentils mots de ta part 🙂 !
      On va espérer que ce soit pas comme pour le ebook quoi haha!
      Et je te souhaite bientôt de faire le même type de bilans !

  • Félicitations, j’ai tout lu avant le prochain Re Re Re confinement !
    Je m’en vais chercher les pubs sur ton site, histoire de te remercier pour tes contenus et tes grimaces.

  • J’ai tout lu et je suis admirative. Nous nous connaissons pas mais l’image que tu nous transmets au quotidien (Insta) m’amuse beaucoup car ton caractère, personnalité ton dynamisme ou tes instants de folie me plaît et me font toujours plaisir à voir. Je ne suis pas Vegan, pas encore végétarienne (c’est par période) mais j’apprécie tout ce que tu partages. Alors bonne route 2021 ! Et Bravo pour tout ce que tu as entrepris ! Sylvia (Tu serais ma fille, je serai très fière de toi ! 😀 )

    • Merci Sylvia!
      Je suis très touchée car ce que tu décris à plus trait à ma personne qu’à mon travail ; l’affection ne fait jamais de mal!
      Et merci aussi, d’être par ici même si tu n’es pas forcément la plus sensible à mes contenus dans le fond : ça me fait d’autant plus plaisir !
      PS : je crois que ma maman est un peu fière!

  • Merci pour ce retour et je suis sûre que tu vas tout déchirer avec tes e-books 💜 Je te fais un MP par rapport au comptable 😉

    • Oui, promis, il n’a pas été lancé au fond du trou de plantation du groseillier (qui se réveille de sa sieste hivernale, il sort ses premières feuilles!).
      Pour les cours, je l’ai gardé plus par superstition, mais sait-on jamais!
      PS : ça me rassure, de ne pas être la seule qui se roulerait bien dans la paresse …

  • Coucou !
    Merci pour ce bilan super complet et intéressant.
    Et félicitations pour tout ce qui s’est concrétisé, l’augmentation du nombre de visites etc 😁

  • Je souhaite une année 2021 encore plus prospère pour que tu puisse avancer encore plus sereinement.

    Je trouve toujours tes articles bilan hyper intéressant car tu partages ta réalité sans filtre.

    Bonne soirée.

    • Merci Hannao !
      Je l’espère aussi, je pense que c’est un apprentissage qui reste encore à terminer : accepter la fatalité d’un rythme inégal en tant qu’indépendante!
      Je trouve le milieu très opaque, aussi, je trouve que ça manque d’intérêt de n’en parler qu’à moitié 🙂 Ravie si cet angle te satisfait!
      Bonne journée à toi,

  • Salut ! C’est chouette de pouvoir suivre au fil du temps l’évolution de ton boulot et d’avoir les “coulisses” sans joli filtre qui dit que tout est mirifique :). Ca fait du bien de lire du vrai. J’espère te lire et te “cuisiner” encore longtemps.
    Je me permets d’ajouter une chose que tu n’as pas mise dans ton bilan : la flamboyance capillaire qui a clairement enjailler cette période merdique.
    Des gros bisous et que cette quatrième année qui commence soit la sainte année de l’e-book et de ta canonisation de grande prêtresse de la cuisine végétale.

    • Merci beaucoup <3
      J'espère aussi, un peu égoïstement, pouvoir continuer ainsi un moment!
      J'ai failli, dans les chiffres, mais je me suis dit que c'était pas un chiffre haha!
      PS : j'espère plus pour le ebook que pour le reste :d

  • Merci pour ce partage très honnête et intéressant ! Merci aussi pour tous tes partages que ce soit sur le blog ou Instagram, c’est toujours un plaisir de te lire et de tester tes recettes !

  • Après avoir tout lu je ne peux dire que « bravo » ! Ha, si, je crois qu’on sera plusieurs à l’acheter et l’apprécier ce ebook 🙂

  • J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le bilan plus que transparent. Surtout merci à toi de nous faire rire, partager tes doutes et autres, et surtout surtout ta passion pour la gastronomie et l’esthétique culinaire. Belle soirée et merci d’être toi.

  • Merci pour ton article transparent ! C’est très intéressant de voir l’évolution de ton entreprise de l’intérieur. Félicitations et à bientôt sur le blog.

  • Ca y est, je suis arrivée à bout de cet article mais je dois dire que les 4 000 mots se lisent très vite tant c’est intéressant.
    Merci beaucoup pour ton retour d’expérience très honnête et sans paillette.
    Je suis très admirative de ton travail alors bravo à toi et je te souhaite le meilleur pour cette 4e année à ton compte.

    • Merci Manon!
      Finalement, on va réhabiliter les articles longs comme la bible? haha
      Je suis ravie de lire que sa transparence contribue à le rendre lisible ; je n’ai pas à coeur d’enjoliver la réalité déjà bien fantasmée de nos métiers!
      Je prends tes bons voeux, et en route!

  • Un grand bravo pour cet article très sérieux, très long et très parfait : tu arrive à parler d’un sujet important (oui, ta survie est importante!) en restant drôle – je crois que c’est ce qui transparait de ta personnalité qui m’a fait te suivre, d’abord sur ton blog puis sur insta (pour la petite histoire même si je me doute bien que tu ne t’en souvienne pas, j’ai réagi a ton post sur la fille qui t’avait dit “je ne t’aime pas c’est tout” et moi j’avais dit “je ne te connais pas mais je t’aime bien c’est tout” ^^
    Et c’est vraiment ça: honnêtement, tes recettes ne sont que la cerise sur le gâteau (haha) de mes visites sur tes réseaux.
    Je trouve génial que tu nous parle de ta vie, de tes anniversaires avec ton Doudou ;-), de ton vécu, je trouve que tu es très talentueuse pour faire tout ça avec sérieux et beaucoup d’humour. Bref un grand bravo et longue à ton indépendance heureuse!
    bisous

    • Coucou Estelle!
      Ton message m’a beaucoup touchée, et c’est toujours un truc qui m’étonnera toujours autant parce que j’ai toujours le sentiment de faire impasse quand je parle d’autre chose que de nourriture maintenant haha!
      Je m’en souviens parfaitement : j’ai un mal de chien à me souvenir des pseudonymes exacts, mais quand je lis des messages gorgés de bons sentiments, ils se classent tout de suite dans mon coeur rayon “pour les jours de merde”, alors je te remercie !!
      C’est en tout cas un équilibre difficile à trouver, quant au partage de ma vie privée, mais j’ai aussi la chance d’avoir une communauté au top niveau qui est archi réceptive. Merci d’en faire partie et pour ces encouragements pleins de relief!

  • Article lu avec plaisir. Je lis régulièrement ton blog et ai testé un certain nombre de tes recettes, je suis ravie de découvrir “l’envers du décors” et la jolie tournure que prend ton aventure d’entreprenariat. Félicitations et belle suite à toi !

  • Génial ce bilan! Bien contente que tu arrives à trouver ton équilibre et que de nouveaux projets se profilent à l’horizon!
    J’approuve à 1000% les ebook!
    Je fais partie de ses lecteur/rices récurrent.es du blog qui testent ou refont de nombreuses recettes!

  • Bravo pour ton parcours, c’est très inspirant ! Tout est fait avec simplicité et bon sens, et surtout beaucoup de talent !
    Merci pour ce partage, c’est vraiment passionnant de lire l’envers de ces beaux clichés, (eh oui je suis allée jusqu’au bout, c’est bien écrit comme toujours et le contenu est très intéressant).
    Belle et longue vie à cette petite entreprise !

    • Coucou Cath,
      Je trouve ça prodigieux que ça ait l’air si simple, parce que vu du dedans, c’est un bordel mental monstrueux haha.
      En tout cas merci à toi de m’avoir lue cette fois … Et les autres 🙂
      Et je prends et conserve précieusement tes encouragements!

  • Merci d’avoir pris le temps de partager ton bilan de manière si personnelle et détaillée ; je suis heureuse de savoir que les choses évoluent positivement pour toi, aussi bien sur le plan personnel que financier. C’est toujours un plaisir pour moi de suivre ton travail – tout du moins ce que tu partages via le blog et les RS – et je suis admirative de tout ce que tu as réussi à mettre en place au fil des années pour développer tes compétences, trouver ton rythme et des client·es avec qui tu prends plaisir à travailler. Je te souhaite une nouvelle année gourmande et épanouissante, à travailler au rythme qui te conviendra.

    • Quel doux message <3 !
      J'espère que 2021 sera porteuse de bonnes nouvelles, mais avec des encouragements pareils, y'a intrêt!
      J'ai l'impression de me répéter, mais vraiment, merci pour ta présence, à chaque article ou presque, et pour tes mots toujours si gentils.

  • Bonjour, je viens de découvrir votre site, ainsi que quelques recettes, et j’ai lu, avec grand intérêt, votre article sur le bilan de vos trois ans. Du coup, je m’abonne !
    Continuez ainsi !

  • Et bien s’il n’y a qu’un mot, ce serait BRAVO !
    Je viens de te découvrir via la page Resovook de Valérie., qui m’a amené jusqu’ici.
    Merci pour autant de transparence et de confiance. Je constate que malgré mon activité débordante je pourrais encore mieux faire. 😉
    Mais aujourd’hui ce n’est plus d’actualité, puisque j’anticipe le futur en ouvrant une maison et table d’hôtes sur Cassis.
    Vu mon âge, il sera plus sage d’assurer mes vieux jours, car j’aurais moins d’énergie à venir, surtout avec une maladie auto-immune que je me traîne depuis 35 ans.
    Pour revenir à ton parcours, je ne peux que te féliciter et t’encourager à continuer. Merci pour ces articles « bilans », qui nous motivent également.
    Au plaisir de te lire.

    • Merci Magali ! 😉
      C’est aussi une manière de pérenniser ton activité, il me semble que tu fais ça depuis bien plus longtemps ; c’est une activité qui peut être complémentaire !
      Quant au partage des retours d’expérience, je pense que c’est positif pour tout le monde, même si l’expérience n’éclaire vraiment que la personne qui tient sa chandelle 😉 !
      Bon lancement !

  • J’ai tout lu ! Très intéressant, sincère et même drôle, combo gagnant ! J’aime beaucoup votre (ton ? Je ne sais jamais si on tutoie ou vouvoie, hem) univers, que ce soit sur le blog ou sur IG. Merci d’avoir eu le courage et la passion de se lancer en auto-entrepreneur, de nous proposer du contenu de qualité ! Bonne année et tout le meilleur à venir 🙂

    • Bonjour Claire !

      Merci pour ta lecture (tutoyons nous, les internet sont un monde de proximité j’imagine).
      Je pense qu’à un certain stade, il m’aurait fallu plus de courage de ne pas me lancer que de le faire : même si j’imagine que sous la contrainte j’y retournerais, l’entrepreneuriat a quelque chose de plus palpitant.

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