Si vous vivez sur Mars, vous êtes peut-être passés à coté de la vidéo d’Enjoy Phoenix sur les dotations produit et sur ses raisons d’arrêter d’en recevoir pour en parler sur sa chaîne youtube (spoiler alert : le coté surconsommation et l’environnement).
J’ai décidé aujourd’hui d’ajouter moi aussi mon grain de sel dans l’océan tumultueux du partenariat entre blogueuses et marques. Parce qu’il y en a ras la moule bretonne.
J’ai de la chance de recevoir assez peu de propositions.
Vous allez vous dire, mais pourquoi c’est une chance? C’est trop bien d’avoir des trucs gratuits, si elle en veut pas cette ingrate, j’en veux moi!
Ben en fait, sur le papier, oui, recevoir des trucs gratuit c’est sympa.
Sauf qu’en fait ce n’est pas vraiment gratuit, puisque pour les entreprises qui te contactent et envoient des produits, il s’agit de faire leur promotion.
Là tout de suite dit comme ça, le service marketing d’une entreprise est rarement bénévole, mais toi, qui n’a clairement pas d’actions chez eux ou d’intérêt particulier à voir leur marque exploser, tu vas faire leur publicité GRATUITEMENT (contre un produit donc).
La pratique s’est généralisée et plus c’est gros, plus ça passe. Ou pas.
En fait, c’est assez courant qu’on t’envoies un message, qu’on te demande de créer un contenu spécifique (parfois même des vidéos hein soyons fous), en échange de quelques produits à valeur marchande faible (moins de 100€, largement moins en général) voire de visibilité (souvent plus faible que la tienne, sachant que de toute manière les gens s’en carrent l’ananas d’où vient le contenu qu’ils regardent en 3 secondes sur insta).
Sauf qu’il y a comme qui dirait une couille bien poilue dans le pâté : ni l’un, ni l’autre, ne sont une rémunération.
Mon tonton savait nous motiver quand j’étais gosse. Il nous faisait bosser comme des damnés à récurer sa cave (on en redemandait, on adorait faire le ménage, j’aurais aimé garder cette partie de moi), mais on avait droit à 40 francs en pièces de 10 (qu’il nous planquait dans la baraque parce que c’était plus rigolo). J’étais mieux payée à l’époque que ce qu’on voudrait me rétribuer pour créer des recettes avec partage sur les réseaux aujourd’hui.
Je vais remettre les choses dans leur contexte pour qu’on ne vienne pas me dire que ce que je fais c’est pas du travail, et que je passe ma journée à me rouler dans la flemme. Une recette pour moi c’est
:
– la réflexion (avec parfois des boards d’idées)
– le temps de préparation (avec potentiellement foirage puisque je crée des recettes originales dans le sens nouvelles), la vaisselle, le four allumé, les ingrédients, le temps pour aller faire les courses, l’essence
– la photographie comprenant le matériel (reflex+matériel associé), mes compétences (avec des formations payantes), le stylisme culinaire (pas gratuit non plus), les fonds photos
– la retouche sur ma licence payante lightroom + le temps passé dessus
– la création du post sur le blog ou les réseaux (+hébergement, frais de maintenance etc)
– le temps d’animation des réseaux sociaux et tout le travail mené en amont pour créer une communauté solide et réceptive (des milliers d’heures)
Pour gratuit donc? Ha non, pardon, pour un produit. ON SE FOUT PAS DE TA TRONCHE QUAND MËME, on te respecte.
Je précise ici que j’accepte tout à fait de recevoir des produits, ça s’appelle une dotation produit. C’est fait spontanément, et logiquement, ils ne peuvent rien attendre en retour puisque c’est un test produit : je peux très bien ne pas aimer le produit et ne pas décider d’en parler, ou juste en parler un peu parce que ça ne mérite pas non plus une photo 4k mais que c’est sympa et que ça cadre avec ma ligne éditoriale.
Alors les mails qui commencent par “en échange de produits, nous voulons une recette, un post et une story”, je sais déjà ce que je compte leur répondre.
En échange de produits, ils n’ont pas le droit (légalement parlant rien ne nous lie) de vouloir quoi que ce soit. En échange d’argent, oui.
Quand il y a un brief, c’est un CONTRAT. Et un contrat c’est rémunéré. Parce qu’on en a terminé avec l’esclavage depuis un moment (ouf).
Alors oui, je me suis faite bien enfiler comme il faut plusieurs fois avant de comprendre, notamment par une célèbre marque de barres, pour qui j’étais même apparue dans des livrets recette papier pour leur compte.
Je réalise maintenant l’absurdité du truc et je m’en veux évidemment.
Mais les marques le savent bien et jouent sur la crédulité et l’envie de reconnaissance des blogueurs, surtout débutants, pour se faire du beurre (l’argent du beurre et même la crémière) sur leur dos : car aujourd’hui, être présent sur internet avec un contenu de qualité est un atout considérable.
Alors une chose est sure, on ne peut pas leur en vouloir d’essayer, c’est le business et l’objectif est d’inonder le marché pour se faire voir. Mais par contre, il faut savoir une chose en tant que blogueur. Si une marque te contacte, c’est que tu as déjà une visibilité, tu as déjà quelque chose à leur apporter. A l’inverse, est-ce que tu peux dire que la marque a réellement quelque chose à t’apporter?
Est ce qu’on peut imaginer aller voir un mec et lui dire “je te propose une relation professionnelle de long terme, mais je peux juste te filer ma reconnaissance éternelle et trois barres de chocolat”.
Nope.
On ne proposerait jamais à un plombier de venir poser une baignoire en échange d’en parler à tout le village, on ne proposera pas à la femme de ménage de venir passer l’aspirateur chez soi en lui proposant de garder le paix citron en repartant en guise de paiement.
Pourquoi? Déjà parce que ça ne représente pas une rémunération équitable.
Et puis parce que le banquier n’aurait pas assez de place pour entreposer 35 barils de paic citron et qu’il s’en tamponne l’oreille avec une babouche d’entendre parler de mes 2.5 secondes de gloire instagram.
Parce que oui, créer du contenu qui fonctionne c’est un travail, c’est chronophage, c’est des compétences, et beaucoup de passion.
Et que non, même si je fais ça par passion je ne me dévaluerai pas en offrant de mon temps pour des activités à but lucratif.
Alors à n’importe quelle marque qui viendra me faire briller un “super concours” dont je n’ai rien à carrer pour lequel je serais censée créer du contenu parce que je fais du super boulot (brosser fort dans le sens du poil ne fait pas briller autant mes yeux qu’une rémunération dans le cadre d’une demande explicite de création de contenu), ou à ceux qui me font passer pour une connasse prétentieuse grande cousine de Béyoncé, parce que je refuse de leur créer une recette avec photos contre deux produits d’une valeur marchande de moins de dix balles : ne vous fâchez pas et dites simplement que vous comprenez ma position. Vous avez essayé, vous avez perdu, c’est le jeu.
Le souci étant surtout que la fréquence de ces demandes ne fait qu’augmenter avec le temps, pour des propositions toujours plus hallucinantes. L’usure commence à se faire sentir quand tu réponds à la quatrième proposition non rémunérée d’affilée, et tu as envie de mettre un disclaimer : “nous ne vivons pas d’amour et d’eau fraîche (ni de sachets de nouilles).”
J’invite donc toutes les personnes susceptibles de se faire avoir à ne pas cautionner, à ne pas tendre le tube de vaseline pour faire passer la (grosse) pilule empoisonnée et à parler rémunération.
Parce qu’après tout, c’est pas écrit pigeon. Et qu’un bon gros non collectif finira par dissuader les propositions non rémunérées de “partenariat” qui ne rentrent pas du tout dans le cadre de la dotation produit.
Allez, salut.
Si tu veux on peut devenir partenaires, je te fais un bisou sur le nez tu me récures les chiottes pendant un mois, ça te dit?
Délia ♥
Chapeau pour cet article !
Ça fait écho au dernier article de Marlène qui tiens le blog No Tuxedo où elle parle de bloguing, de seo, de plein de trucs cool. Et dans son dernier article elle parlais de l’agence Hivency qui met en relation des blogueuses et des marques pour des envois produits contre une publi sur les Rs ou un article. Et je lui disais un peu ce que tu dis (en ‘achement plus condensé), et la nuance qu’elle apport dans sa réponse à mon commentaire est intéressante je trouve. même si je ne bouge pas de ma position ! Parce que même s’il y a des gens qui ne souhaitent pas vivre de leur créations de contenu, accepter de travailler gratuitement, c’est pas fair play pour ceux qui veulent je toruve.
Bref, le lien de l’article si jamais ça t’intéresse ! https://www.notuxedo.com/hivency-recevoir-produits-gratuits/
Merci pour ton commentaire Poulette!
J’ai été lire le contenu des commentaires et même si je suis d’accord aussi sur une partie des points qu’elle mentionne, je pense qu’on part de postulats différents. Sur Hyvency, le principe est clairement énoncé, alors que parmail bien souvent dans les demandes, la rémunération/contrepartie n’est pas abordée pour ne pas appuyer tout de suite là où ça fait mal.
La démarche a donc le mérite d’être honnête!
Après je pense qu’il peut aussi exister deux marchés qui cohabiteraient, mais ça mériterait d’être encadré légalement. Histoire que la dotation produit soit réservée à des choses qui ne sont pas des contrat. Et que le manque de possibilité de rémunération soit compensé par une dotation en chèque cadeau par exemple, puisque tout le monde ne souhaite pas être professionnel mais mérite d’être rétribué pour son labeur 🙂
Excellent article et très pertinent.
Je n’ai jamais eu de proposition de ce genre, mais des petites blogueuses qui se maquillent H/24 et me demandent de leur donner une création….
Est ce que j’ai une tête de quiche?😑.
Mon expérience ne vaut pas grand chose, mais j’ai vu effectivement tellement de comptes se faire avoir.
Merci pour tous ces bons conseils.
Merci Madame!
J’ai conscience aussi même si je ne le dis pas dans le message, que les marques doivent recevoir des propositions assez cheloues et pas très respectueuses de la part de mon coté de la barrière. Il y a de l’abus partout, il ne faut pas se leurrer 😉 ! Mais forcément je décide de me faire avocat du diable, c’est plus pertinent.
Non tu n’as pas, assurément une tête de quiche, mais je pense que comme pour nous, ça doit marcher avec certains, donc qui ne tente rien n’a rien.
Je pars du principe qu’un partenariat se base sur un échange, qui doit être vertueux pour tout le monde, je n’avais pas forcément imaginé qu’il puisse aussi fonctionner dans l’autre sens, mais tant mieux si tu y as trouvé de bonnes idées 😉 !
Excellent article !! En tant que Blogueuse, je ne reçois que très peu de “propositions” mais j’en suis ravie… Au moins, je peux donner un avis bien constructifs sur les produits que j’achète moi même, et sans avoir de pression derrière. Bonne journée !!
Merci!
Je pense qu’on peut rester objectif, d’ailleurs souvent quand on m’envoie des produits, ce sont plutôt des découvertes car je ne connais pas la marque, du coup j’ai à coeur de donner mon avis honnête (ou de ne pas en parler pour ne pas froisser la marque évidemment, puisqu’un avis est personnel ça n’a pas d’intérêt de déboîter quelqu’un qui a mis de son énergie dans un projet juste parce que je n’accrocherais pas).
Après clairement, je rejoins ton avis sur une certaine indépendance par rapport aux produits, c’est toujours agréable de ne pas se sentir redevable et de présenter simplement des morceaux de vie.
Bonne journée à toi 🙂
Merci pour cet article plein de bon sens. Notre travail a bien sûr de la valeur, est-ce que les gens qui nous envoient leurs produits accepteraient de travailler gratuitement??
Sinon, je n’ai rien à ajouter, tout est dit et très bien dit, merci!
Hello 🙂
Encore une fois, tout dépend du cadre, la dotation produit n’est pas blâmée dans l’article, c’est une pratique qui se conçoit, mais c’est le travail déguisé en dotation produit que je ne cautionne pas 😉
Les créatifs ont encore du pain sur la planche pour faire comprendre la valeur de leur travail et de leurs compétences 😉 !
Merci en tout cas, et contente d’avoir réussi à dire les choses de manière claires, le sujet n’est pas aisé à traiter et je n’ai pas à coeur de descendre les entreprises, mais bien de faire prendre conscience que ce mode de fonctionnement s’essoufle avec la professionnalisation du milieu 🙂
Ah mais je suis tellement d’accord ! Des propositions comme ça, j’en reçois 4-5 par jour, souvent je ne prends même pas la peine de répondre pour argumenter et proposer mes tarifs… C’est vraiment usant ! Et je plussoie pour la fameuse marque de barres, moi aussi je me suis faite avoir à mes débuts. C’était la première fois qu’on me contactait et naïvement, j’étais tellement fière qu’une marque que j’appréciais s’intéresse à mon travail. Sauf que créer deux recettes pour eux sur mon blog (qu’ils ont exploité sur leur site en refusant de mettre un lien qui renvoie vers mon blog) et faire leur promotion sur Instagram, c’était un énorme boulot. Tout ça en échange d’une boîte de barres d’une valeur de 40€… Sans parler de la femme avec qui j’étais en contact qui était sèche et très exigeante. Clairement je me suis faite avoir et tout comme toi je le regrette. D’ailleurs, cette même marque m’a recontactée cette semaine. “En échange de produits, que tu as la liberté de choisir à travers x catégorie, nous voulons une visibilité à travers les réseaux, que ça soit story, post article ou vidéo, tu es libre de la forme de cette échange.” Oulala que de liberté, c’est grisant ! Bref leur entreprise s’est super bien développée grâce aux travail non-rémunéré de toutes les blogueuses qui se sont faites exploitées et pourtant, ils n’ont toujours pas de budget pour les partenariats. Navrant !
Je le fais encore mais je pense que j’arrive au point où je commence à me lasser car les retours sont expéditifs, souvent désagréables et forcément on tombe toujours sur le “nous n’avons pas de budget à allouer à notre communication” dde la part de quelqu’un qui est donc payé pour la communication visiblement (y’a que moi qui voit un souci là? ahah).
Sans parler de ceux qui te recontactent trois jours après parce qu’ils envoient le même mail à 12500 personnes (dont beaucoup que tu connais, malheureusement on communique entre nous même s’ils ne le pensent pas forcément).
Je pense qu’on est pas mal, je me souviens encore du frisson de joie quand j’ai lu le mail, en me disant qu’une telle marque venait à moi, j’étais forcément flattée ! J’ai fait deux saisons pour eux, à base de 3 recettes à chaque fois. La première fois j’ai reçu un colis correct, la deuxième fois j’ai reçu 6 barres en plus de ce dont j’avais besoin pour ma recette, je me suis dit que j’étais surtout ambassadrice de la douille suprême de l’année et quand ils sont venus vers moi la saison d’après je leur ai proposé un devis qu’ils ont gentiment décliné par le traditionnel manque de budget.
Maintenant je fais bien la différence entre ceux qui n’ont pas de budget et ceux qui ne veulent pas en allouer. Mais pas de budget, pas de contenu. Ou en tout cas pas avec ce niveau d’exigence, je me répète mais la dotation produit n’a rien à voir avec un contrat.
Donc on ne m’y reprendra plus.
Le souci étant que maintenant en plus ils ont des attentes en terme de nombre d’abonnés de plus en plus grandes : la visibilité a un prix, mais ils ne sont pas encore prêts à réaliser qu’il faudra passer à la caisse pour y avoir accès.
Vaste sujet qui à mon avis n’a pas fini de faire couler de l’encre!
Chouette article ! Le lire m’a fait du bien car à chaque fois que je réponds “non” à une sollicitation de ce genre, j’ai un zeste de culpabilité . C’est idiot, sans aucune raison, mais c’est ainsi.
Je n’ai jamais trop produit ce genre d’articles, mais bien assez à mon goût. Disons que ça m’a vite énervée de m’entendre dire de mettre un lien plutôt là que là, sur ce mot là et ce groupe de mots-ci … En fait, j’ai toujours considérée que tout travail mérite salaire.
Sauf lorsqu’on choisit de faire quelque chose gratuitement, bénévolement. Mais là, le bénéfice existe quand même. Il est de l’ordre de la satisfaction personnelle, du plaisir du partage, etc…
Et comme toi, écrire une recette ou un article me coûte de l’argent et me prend beaucoup de temps.
Je pense que les blogs sont devenus un très très bon moyen de faire de la pub gratuitement, et que tant qu’un paquet de farine suffira à faire travailler un.e blogueur.se, il n’y aura aucune raison que ça s’arrête.
Je mets un bémol quand même car je peux (et j’ai déjà fait) créer une recette ou un article pour un produit ou une entreprise qui correspond à mes valeurs et qui est encore petite, en début de croissance.
Culpabilité pour quoi? Tu ne dois rien à personne si ce n’est à toi (et éventuellement tes lecteurs) 😉 !
Je suis évidemment d’accord avec toi qu’il y a des exceptions à tout ça, heureusement pour les petites entreprises et l’associatif et puis surtout parce qu’on a encore aussi le droit d’être motivé par d’autres choses que l’argent bien entendu. Surtout, il y a une manière d’amener les choses. Lorsque tu contactes quelqu’un et que tu lui annonces tout de suite la couleur, je trouve que c’est honnête et que l’on est face à un choix éclairé sur une base bénévole. Quand on te faire miroiter que tu auras vraiment trop de la chance parce que tu auras l’opportunité de recevoir 3 produits à valeur marchande faible, tu te dis que c’est malhonnête, et surtout, que c’est insultant. Quand on reconnaît la valeur de mon travail, je comprends certains arguments, mais quand d’entrée de jeu on met implicitement la création d’une recette avec visuels sur un pied d’égalité avec de la visibilité ou des produits, ça me met de travers.
Certains diront que je ne suis pas commode, moi je trouve simplement que c’est une histoire de respect. Dévaloriser quelqu’un ou quelque chose pour obtenir ses bonnes grâces est assez atypique.
Du coup je préfère le “nous ne disposons pas de budget et avons conscience du travail que la création de contenu représente pour toi, mais nous apprécions ton travail/tes valeurs et serions ravis si tu acceptais un partenariat avec nous” plutôt que “nous organisons un super concours et nous pensons que tu aurais le potentiel pour le remporter, et nous pourrions même éditer des fiches recettes avec ta création, ça te dit?”. Dans un cas on me porte un peu de considération, dans l’autre on me prend pour une dinde :p !
ah ah un article bien cash comme j’aime j’ai bien rigolé et tu as bien raison :p
Si en prime c’est drôle, c’est bonus alors :p !
Je ne vis pas sur Mars mais je ne connaissais pas “Enjoy Phonix” (il faudrait peut-être arrêter de penser que tout le monde est accro aux Youtubers…). Bref.
Toute cette histoire ça me fait un peu penser à ce que nous les graphistes avons connu (connaissons encore ?) à savoir travailler gratuitement contre de la “pub” et ça me fait doucement rire. Je veux dire il aura fallu attendre 2019 pour réaliser que travailler gratuitement ou pour des clopinettes ce n’est pas bien/moral/agréable (rayer la mention inutile) ? C’est juste du bon sens quoi !
Je ne reçois que très peu de demandes car mon domaine est très particulier mais je rejoins le commentaire de Clémentine comme quoi j’ai toujours une once de culpabilité à refuser.
Parfait !
Je viens de voir l’extrait de ton article sur le groupe Facebook et j’avais envie de rire, alors je me suis jeté gentiment dessus pour venir le lire.
Je vais être entièrement d’accord avec toi car pour mon premier blog cuisine, il y a quelques années, j’étais complètement dans ce schéma.
Je contactais les marques ou les sites pour que l’on m’envoie des produits en échange d’un article/recette et du backlink. Avec certaines marques, ça pouvait le faire car j’expédiais les recettes fissa à l’époque.
J’ai arrêté de bloguer pendant 2 ans et aujourd’hui de retour, je lis beaucoup, j’écoute tout le monde et j’ai vu l’évolution. Du coup, j’ai changé mon fusil d’épaule, je ne fait plus de démarches à la recherche de partenariats, même si un jour on me contacte, j’étudierais la question. Plus de concours non plus Internet, je préfère me déplacer lorsque je peux et faire de “vrais” concours.
Bravo pour ce coup de gueule et j’espère qu’il sera lu par les plus intéressés 😉 !
Eh bien eh non, ça va mieux en le disant hein ? 🙂
Tout travail mérite salaire. Et une barre de céréales / 2 pots de confitures / un sachet de graines de courges n’ont jamais payé les factures. J’ai commencé pareil : en me sentant flatté qu’une marque puisse faire appel à mes services. Et puis j’ai fait le calcul : j’étais payée 1/2 SMIC 😂 Tout d’un coup, l’ego prend une sacrée baffe.
Oui j’ai envie de faire de ma passion mon travail. Mais je veux qu’on respecte mon travail et qu’on me rémunère à sa juste valeur. Et qu’on évite de me faire croire que c’est une faveur qu’on me fait 😂
Il ne te reste plus qu’à monter le BQBPPR : collectif des blogueuses qui bossent pas pour rien 😁
Bravo
Je ne suis pas blogueuse, je n ai pas de talents particuliers couture, crochet, perles , photo et j’en passe . Je suis curieuse , j aime me documenter , débattre , me poser des questions , me donner envie de: rire, échanger , tester une recette qui me fait baver ( je n arrive pas au même résultat il ne faut pas se mentir 🤣) . Insta c est s’ouvrir , découvrir et partager . je ne pensais pas que l’on pouvait être payé pour poster des photos relatant son quotidien avec des vêtements offerts mais pas vraiment car il faut en faire la pub … tout ça pour dire que ça me dérange de + en + tous ces faux comptes insta
Et bien justement, créer tout ça, c’est du temps, du travail, des compétences, qui ont été affutées et longuement améliorées. Dans mon domaine de la food, on ne poste pas nos looks, ni le dernier ketchup à la mode, mais c’est un milieu dans lequel on se fait beaucoup approcher par des marques pour des mises en avant subtiles avec des contenus originaux.
Rien à voir avec une quelconque authenticité ou non, mais avec la valeur du travail.
Si instagram regorge de contenu inspirant, celui-ci est un investissement pour ceux qui le proposent : après tout quand on lit un magazine on paie, pourquoi ne paierait on pas les créateurs de contenu en ligne? 😉
Je ne comprends pas la dernière phrase par contre, ce n’est pas parce qu’une personne touche une rémunération que la passion quelle met dans ce qu’elle propose. Elle est simplement rémunérée pour le travail qu’elle fournit.
Oui tu as raison . Ma dernière phrase n ‘est pas claire . Je n aime pas trop le côté business d’insta . Par contre j adore les comptes comme le tien , engages ( qui ne va pas accepter n importe quel partenariat il faut aussi être droit dans ses bottes), inspirants et qui méritent un salaire parce que wouahh quel travail 😉🤘
Disons que c’est comme tout : il faut savoir doser. Je fais encore des erreurs à ce sujet et j’en ferai certainement d’autres, mais ce que je refuse c’est de manquer d’honnêteté et dissimuler des partenariats.
En tout cas c’est très difficile dans le milieu un peu éthique de concilier “rester droit dans ses bottes” et rémunération. J’espère que l’éthique du milieu s’appliquera rapidement au fait de récompenser ceux qui fournissent deleur travail.
En tout cas merci beaucoup pour ton message : ça me touche beaucoup, à défaut d’être riche en argent je suis riche de ces actes gratuits de gentillesse 😉
Ton article me fait beaucoup réfléchir. Pour ma part, j’ai quelques demandes de partenariats pour Instagram, mais je ne me sens pas légitime de demander un rémunération car je n’ai même pas 5 000 abonnés… Mais ces marques me contactent, alors comme tu dis, c’est peut-être que j’ai assez de visibilité….
Je me questionne beaucoup, sincèrement… Alors merci… 🙂
Hello Camille!
5000 abonnés, c’est 5000 potentiels prospects 😉 Si ils viennent à toi, c’est qu’ils recherchent ta visibilité ou ta communauté. Donc oui, tu as forcément une valeur, ils ne s’amusent pas à donner des produits pour rien!
Pense bien aussi que malgré tout, ton travail de création (image, texte), lui, ne dépend pas de ton compteur d’abonnés 😉 Valorise le car les marques ne le feront pas pour toi. Rassure-toi, que l’on soit à 5000 ou 15 000 ils proposent toujours les mêmes arrangements !
Parfait !
Superbe cette recette. Bravo!