Réussir ses macarons : essuyer les échecs
Je vous préviens tout de suite : je suis la duchesse des échecs de macarons. L’altesse de la collerette qui fait la tronche.
La majesté des coques vides et de la déception à la sortie du four.
Combien de fois j’ai eu envie de pleurer devant des petits amas de blanc d’oeuf et de poudre d’amandes?
Je ne suis même pas une grande fan de macarons : le goût n’est pas transcendant à mes yeux, et ne vaut pas une belle tarte ou une part de fraisier.
Mais pour le défi, je n’ai jamais reculé. Pas même devant les 47 tournées foirées jusqu’à maîtriser parfaitement la recette (même si je sais que je peux faire ENCORE MIEUX (le truc qui vire à l’obsessioooon).
J’ai donc eu envie de capitaliser mes échecs. Mais surtout mes réussites.
Commençons par le commencement. Il existe deux méthodes pour obtenir des macarons : la méthode française et italienne.
A la française, on mélange simplement du sucre aux blancs pendant qu’on les monte.
A l’italienne, on prépare un sirop à 121°C et on fait donc cuire ses blancs, les rendant ainsi moin fragiles.
J’ai testé les deux méthodes longuement, et ma préférence va aux macarons à la française … Mais seulement après avoir trouvé une recette sans croûtage!
C’est souvent l’avantage qui fait pencher le coeur des pâtissier vers la meringue italienne, mais les macarons étant déjà très sucrés de base, je trouve la meringue italienne très très écoeurante.
Vieillir ses blancs?
Personnellement, je n’ai jamais vu un seul labo de pâtisserie où l’on faisait vieillir nos blancs pour les macarons, et je trouve ça limite niveau hygiène quand je vois parler de vieillir ses blancs une semaine dans une boîte (si c’est pas dit 15 jours #salmonellemonamour).
Toutes les fois où je les ai réussis, je n’ai jamais pratiqué cette méthode de l’âge de pierre.
#livingin2017
Qualité de la poudre d’amandes
Si j’ai essayé des dizaines de marques distributeur et plus chères, le seul facteur vraiment important est de mixer ses poudres.
Je n’ai pas de vrai mixeur, alors j’utilise le mixeur plongeant. Ca fait parfaitement l’affaire!
Prenez garde à ce que tout votre matériel soit bien sec avant de vous lancer dans cette opération, et évitez de respirer, le sucre est un ennemi de taille pour les quenottes et si vous en faites souvent, vous aussi vous aurez des trous dans les dents à force #teamcariedupatissier (c’est même une maladie professionnelle dans d’autres pays 😉 ).
La meringue
Il est important que votre meringue soit lisse et ferme, peu importe la méthode que vous choisissez. Comme vous allez l’écraser pour la faire retomber, il faut quand même qu’elle se tienne suffisamment au départ du processus.
Pour les macarons à la française, on peut mettre le sucre dès le début, ça n’influence pas tellement la montée des blancs.
En utilisant la meringue italienne, on incorpore le sucre cuit quand les blancs sont mousseux, voire légèrement montés, mais surtout pas grainés!
On monte la meringue à vitesse moyenne et on resserre à grande vitesse pour avoir une meringue ferme, à la toute fin!
Les colorants
Il faut utiliser impérativement des colorants poudre pour ne pas modifier la texture des macarons.
Lorsqu’on réalise la meringue, il s’agit d’ajouter les colorants quand la meringue est bien montée, car ils ont tendance à la faire retomber légèrement.
Selon la quantité et les couleurs, la qualité de la meringue peut en pâtir, d’où l’importance que tout soit bien en place avant!
Le macaronnage
Ce mot m’a fait faire des cauchemars. Pourtant macaronner c’est simplement mélanger dans le but de faire retomber un peu ses blancs.
Le plus efficace que j’aie trouvé est de mélanger la meringue petit à petit aux poudres. Ca permet de casser les blancs suffisamment sans trop faire retomber l’appareil.
On incorpore quelques cornes de meringue puis on continue progressivement.
Le macaronnage est réussi quand l’appareil brille de mille feux. C’est imparable !
Si l’on souhaite faire des macarons “spirale” en grand format, on s’arrêtera rapidement de macaronner pour que l’appareil reste bien ferme. Si l’on fait simplement des individuels, alors on peut macaronner jusqu’à obtenir le célèbre ruban souple en soulevant sa spatule.
On a l’équivalent de presque la moitié de la meringue pour commencer.
La cuisson
J’effectue toujours ma cuisson sur chaleur tournante, à mi hauteur, une seule plaque à la fois, à 140°C. J’ai déjà essayé d’en enfourner plusieurs et ça a toujours été un échec! La chaleur circule de manière plus homogène quand on ne cuit qu’une plaque à la fois. Ne jouez pas au plus malin avec votre four, vous serez perdant :p
Les macarons à la française cuisent environ 12 minutes, mais cela va dépendre du colorant (cacao, rouge par exemple sont plus longs à cuire), et je vous conseille de toujours vérifier en soulevant légèrement une coque ; si elle vous paraît mollassonne, prolongez très légèrement la cuisson sans jamais excéder les 16 minutes, sous peine d’avoir des petits cailloux!
Le doublage des plaques permet d’avoir des macarons avec des collerettes plus grosses et plus régulières, mais pour ma part je n’ai pas deux plaques identiques et j’arrive à obtenir de bons résultats.
De même, entre le silpat, les plaques avec empruntes ou le papier sulfurisé plus traditionnel, toutes les méthodes sont bonnes, il suffit de choisir celle qui vous plait le mieux.
L’important est de bien claquer ses plaques de macarons avant d’enfourner, pour lisser les coques et laisser s’échapper les éventuelles bulles d’air.
Le décollage
Il faut prendre soin de bien attendre que les macarons soient froids pour décoller. Encore une fois j’ai lu des tas de trucs, comme quoi il faut mettre de l’eau juste après cuisson sur la plaque, que la vapeur aide à décolle … Mais quelle galère pour rien alors qu’on peut simplement attendre un peu!
La garniture
Je vous conseille de toujours garnir (généreusement) vos macarons la veille où vous les mangez. Ca permet de bien ramollir la coque et d’avoir un résultat fondant.
Si vous souhaitez garnir avec générosité, enfoncez légèrement votre coque au centre avec votre doigt, ça évitera que ça dégouline de tous les cotés, même si c’est très #pornfood c’est pas très classe !
Problème fréquents
Collerette inexistante : votre macaronnage est foiré, ou votre meringue était un peu fragile et vous l’avez détruite en macaronant. Vous pouvez toujours en faire des verrines ou les utiliser en guise de biscuit dans un entremets.
Collerette irrégulière : Soit votre meringue était fragile, soit votre pochage n’était pas bien parallèle à votre plaque, du coup vos collerettes se rebellent. Vous ferez mieux la prochaine fois!
Il est aussi possible que votre four répartisse la chaleur de manière inégale, dans ce cas, tournez votre plaque à mi cuisson pour que tous les cotés de vos collerettes se soulèvent.
Macaron craquelé : Soit votre four est trop chaud, soit votre macaronnage est insuffisant, ou votre croutage trop juste. Je sais, ça fait beaucoup de possibilités, mais à force, vous saurez où ça a pêché.
Chez moi, ça craque souvent aux deux extrémités des plaques, là où la chaleur est la plus forte!
Macarons couvert de petits trous : votre meringue était trop fluide, je parie même qu’ils sont creux dedans, pas vrai?
De plus, vous n’avez pas laissé assez croûté à 90% de certitude!
Coque non lisse : les poudre n’ont pas été mixées et/ou le macaronnage n’était pas assez poussé.
J’espère que cet aticle vous aidera dans votre quête, ce qui est certain c’est qu’il y a un coup de main à prendre, le jour où ça arrive vous vous dites juste “ENFIN”.
Je vous retrouve rapidement pour vous donner une recette sans croutage, bien détaillée, trouvée sur internet chez les douceurs de valérie! Ca réduit de beaucoup le temps de préparation, et ça évite de passer par la meringue italienne!
Bisous doux.
Ils sont superbes ! tu as vaincu les macarons !!
Moi je les laisse "croûter" sur la plaque avant de les enfourner, pendant environ 30 mn. il paraît que c'est bon pour une collerette parfait !!
A bientôt !
OUIIIII AMEEEEEENLUYAAAAAH!
J'étais au bord du précipice du gouffre du désespoir (à peine de Marseille la nana), mais j'ai enfin réussi.
Tu as tout à fait raison, avec la plupart des recettes c'est même nécessaire! 😉
Je publierai bientôt un récap des trois méthodes!
bisouuu !
Un échec par deux fois, j'ai laissé tomber…
Deux fois?? Petite joueuse d'échecs 😉
J'ai vraiment loupé une quarantaine de fournées avant de comprendre ce qui clochait ; autant dire que y'a de quoi devenir dingue.
Plus que deux fois, j essaie encore et encore mais rien.a faire j y arrive pas !!!
Avez-vous réussi à identifier le problème ? Comment sont-ils ?
Ahah, moi aussi j'ai eu à un moment une période macarons… Je pouvais m'entêter à en faire 3 ou 4 fournées par week-end jusqu'à ce que ça marche! Et puis ça m'est passé. Mon prochain défi : les macarons vegan (à l'aquafaba)…
Mdr, je vois que je ne suis pas la seule timbrée du macaron!!
Ca me passera aussi je pense, d'autant que bon, je ne suis pas fanatique du goût que ça a, c'est hyper sucré et pas particulièrement savoureux 😉
J'en ai déjà fait, et réussis en plus! Il faudrait que j'en refasse pour publier la recette ici 🙂
Article très intéressant, moi personnellement je suis de la team meringue à l'italienne et j'ai enfin trouvé ma recette inratable (voir ma recette de macarons à la noix de coco sur mon blog). Du coup, j'en fais dès que j'ai des blancs d’œufs qui trainent dans mon frigo.
Merci Mélanie! 🙂
Chacun sa méthode, l'important c'est d'y arriver 😉
Moi par contre j'ai toujours plutôt des jaunes qui traînent que des blancs, du coup l'occasion ne se présente pas tellement par hasard 😉
Merci 🙂 Mille merci
Grâce à ton article j'ai enfin réussi mes macarons!
Aloooors qu'est-ce qui te faisait du tort? 😮
Bonjour
Je rencontre un problème le lendemain ,mes macarons ont absorbes toute la crème pâtissière et son tous mou
auriez vous une infos a se sujet
Et merci pour les explications a se sujet
Oh la la… je me reconnais tellement dans ce titre d’altesse de foirage de macaron… et tout comme toi, je n’en rafole pas (mais mes filles oui !). Mais je suis tellement énervée que la bête me résiste que j’essaie, encore, et encore… et puis ce soir, rebelotte, sauf que mon thermomètre m’a làché en plein milieu de ma cuisson de mon sirop de sucre 😭
Bon, essai numero 125766 encore loupé… ce sera pour la prochaine fois (bon, j’ai quand même déja réussi quelques fournées hein !)
Haha, je crois que quiconque ayant déjà fait des macarons se reconnaît rapidement dans tout ça!
Si les macarons à la française demandent un coup de main, ils sont plus simples à réaliser finalement car la pas de soucis avec la cuisson du sucre 😉 !
J’espère que la prochaine sera une bonne (parce que oui on est toujours pas à l’abri de louper ses macarons même une fois réussis!)
Quelqu’un peut m’aider ? 🙁
Quand je fais le macaronnage la pâte devient dure. Elle ne se fluidifie pas du tout !
très étrange en effet, êtes vous sur de ne pas vous être trompé dans les pesées? Après au tout départ elle devient plus ferme, et c’est en continuant le mélange que ça se fluidifie 😉
il manque de la meringue
Bonjour, je me suis essayée aux macarons ce week end, et pour l’instant nous sommes ennemis eux et moi !! 2 tournées faites et 2 tournées ratées, macarons bosselés pour certains, craquelés pour d’autres, creux, pas cuits et impossibles à décoller et le pire, pas de collerettes !!! 😩😩😡😡
Coucou!
As-tu lu l’article sur les éventuels problèmes ? Je pense que tu y trouveras pas mal de réponses!
Ne déséspère pas, le macaron est capricieux 🙂
Bonjour,
Ma recette est nickel par contre, c’est la cuisson qui me pose probleme mais un fameux!
Plus de 20 minutes à 150 degré en chaleur tournante, une plaque, pour une belle colorette, une coque “dure” mais completment cru à l’interieur.
et quand je décolle quand c’est froid, je me retrouve avec une coque en main vide et tout le reste colle sur le tapis à macaron…
Je me demande si mon four chauffe assez finalement…
je deviens dingue je pense que j’en ai jeté au moins 200 coques lol
Help me please lol
Coucou Cindy!
Comme avec beaucoup de cas pour les macarons, ça peut venir de plusieurs choses : le macaronnage, ou un four trop chaud.
Sur quoi fais-tu cuire tes macarons? Ca me fait penser au genre de soucis qu’on a avec les tapis silicone de mauvaise qualité 😉 !
As-tu tout bêtement, essayé de monter la température de ton four ? ou à l’inverse, baisser?
J’ai conscience que ce ne sont que des axes, mais ça peut aider!
Bonjour !
Lors de l’étape de la cuisson vous parlez de “claquer les plaques” quelqu’un peut-il me dire de quoi il s’agit ?
Coucou!
Rien de bien scientifique ou technique, il s’agit de taper ses plaques contre son plan de travail pour aplanir la surface des macarons et chasser les bulles d’air
Bonjour, merci pour vitre article qui m’a été d’une grande aide. Mes macarons étaient au top hier soir mais après passage au frigo mes coques sont friables dès que je les touche et collent entre elles. Manque de cuisson? Merci bcp
Coucou Audrey !
Si pas garnies, le mieux est de les conserver dans le four fermé. Ca me fait plus penser à un souci d’humidité dans le frigo 🙂 !
Merci beaucoup pour ton article, j’aurai dû le lire avant de faire mes premiers macaron 😕
Merci d’expliquer avec des mots simples.
Perso j’ai pris la recette de “cuisine de AZ”, mes coques sont réussi, mais la crème ganache c’est n’importe quoi. Je l’ai rattraper avec une crème montée.
Encore merci pour tes explications ! 😁😉
Merci, merci et encore merci pour cet article.
2 fournées de foirer mais j’ai bon espoir grâce à cette lecture.
C’est pas des macarons qui auront le dernier mot !
Allez courage, parfois c’est bête, c’est une petite subtilité 🙁