Chaque année, c’est devenu une tradition de venir vous faire le point sur l’avancée de mon entreprise, mes prises de conscience, mes réflexions et mes difficultés. L’objet de ces articles est déjà de moi-même faire le point, mais aussi d’acter, de prendre des mesures correctives, et finalement, du recul sur ma manière de gérer mon entreprise.
L’année dernière, je vous disais combien j’avais vécu une année “difficile” et tous les enseignements que j’en tirais.
Cette année, je vous écris sereine. Nous sommes au milieu de l’été, j’ai une perspective très différente, avec toujours cette envie d’avancer à mon rythme.
Si vous ne l’avez pas encore fait, vous pourrez retrouver tous les bilans de ma petite entreprise dans les articles ci-dessous :
L’année où j’ai récolté ce que j’ai semé
Pendant des années j’ai posté sur ce blog. J’ai commencé sur mes après-midi en tant que pâtissière. Je ne sais vraiment pas où j’allais chercher cette énergie débordante parce que vraiment, après des nuits de 5 heures, et des journées à courir partout en portant des trucs lourds, j’aurais du faire la sieste mais je faisais encore des gâteaux. Toujours plus.
J’ai passé plusieurs années comme ça, et puis après je ne gagnais toujours pas un rond, et j’ai continué. Maintenant on est sur des centaines de recettes, et je dois avouer que je suis bien contente d’enfin CAPITALISER comme disent les gens du milieu qui a de l’argent. Je capitalise sur les heures passées à rédiger, corriger, refaire, faire la vaisselle et recommencer. Sur les frais du blog aussi.
J’ai changé de régie publicitaire en cours d’année, vous l’avez certainement constaté, je l’ai également annoncé sur mes réseaux sociaux. Et grâce à cette régie, je gagne environ 1000€ par mois de publicité, si on lisse à l’année (il y a des mois pourris et des mois énormes, comme décembre). Une somme qui me faisait cruellement défaut dans mon business, et qui redonne du sens à ce que je fais ici. Je n’aurais pas un tel montant si je n’avais pas bossé sur le blog toutes ces années, si je n’avais pas investi dedans quand je n’avais rien à y gagner, en temps et en argent.
Je ne suis toujours pas fan de la publicité (qui l’est ?), mais j’ai une réalité économique, et la réalité c’est que j’ai besoin de cet argent pour continuer à exister. Je ne vois pas comment trouver 12k sous un rocher, et je ne vois pas non plus pourquoi je devrais renoncer à récolter le fruit de mon travail.
Du même temps, j’ai aussi construit une communauté autour de mon travail. D’abord sur les prémices des réseaux comme Hellocoton, puis sur instagram. Avec patience, et beaucoup de temps. Être présente sur plusieurs supports, c’est aussi multiplier le temps qu’on y passe, mais j’ai tout de suite aimé la proximité impliquée avec les réseaux. Avoir accès, du bout des doigts, à des milliers de gens qui vivent une vie entière : un genre de magie.
Même si on a quand même bien pris cher avec les évolutions de la visibilité, je suis l’heureuse tata d’une commu de 33k de personnes, relativement stable dans le temps : j’échange régulièrement avec beaucoup d’entre vous, je peux aborder des tas de thématiques, et partager mes recettes.
Et grâce à ça, et bien j’ai atteint les 500 abonnements aux Légumiades et j’en suis la plus ravie ! Le format a évolué au fil du temps, pour se resserrer sur ce que je perçois de vos attentes. Ca ne vous paraît peut-être pas révolutionnaire si vous les lisez, mais moi, je sens que je vous connais mieux.
Je prends un immense plaisir à vous créer ces ebooks, puis à travailler autour de tout ce que ça implique. Même le SAV, qui me semblait une tâche tout à fait ingrate au départ, est devenu quelque chose où je me sens investie de vous satisfaire au mieux et que je me suis enfin approprié comme une manière de plus de vous apporter le nécessaire et de faire de vos achats un moment agréable, de bout en bout.
La sérénité au milieu de la crise
La crise s’installe : on n’en finit pas des guerres, de l’inflation, et d’une politique austère qui ne saurait redonner envie à qui que ce soit de dépenser sa thune, ou d’investir beaucoup dans sa communication.
On entend souvent qu’on est les seul.e.s responsables de notre succès/non succès en tant qu’entrepreneureuses, mais le contexte économique est aussi un accélérateur ou un ralentisseur.
Si j’ai bien senti que c’était dur pour tout le monde, et que la fourmilière s’active, je suis d’un calme plat.
Le revenu publicitaire est passif (même si lui aussi il varie et que parfois on se fait des petits coups de pression, comme en août, où les annonceurs sont en congés visiblement), et mon nombre d’abonné.e.s Légumiades est stable ou en légère augmentation.
Je sens bien qu’il y a une réelle relation de confiance vis à vis de mon travail en ligne, des recettes que je propose, et le format payant s’est fait sa place.
Je me suis soumise à 1000 acrobaties, à parfois devoir faire des numéros dans des délais ou des conditions pas idéales : je suis tout terrain, super confiante de mon process, de mes capacités, et de la qualité finale du produit. Vous ne méritez que le meilleur, et c’est la seule chose dont j’ai besoin pour travailler. C’est comme un énorme post-it collé devant, dans mon cerveau, et si j’ai ça, c’est bon !
Je n’ai pas non plus sombré dans un perfectionnisme crasse et qui coupe les jambes. Je sais que le prochain Légumiades sera meilleur que celui d’avant, que je ne vais que progressant concernant plein de détails concernant votre expérience client.
Je suis en paix avec cette idée, c’est une bonne chose.
Ces deux revenus étant ma pierre angulaire, je ne suis pas soumise à un stress similaire à celui de mes collègues qui dépendraient de clients pro en nombre restreint : vous êtes 500 (+les achats uniques), et la publicité semble ne pas souhaiter disparaître d’un claquement de doigts. J’ai choisi, même si ces deux sources de revenu ne seront pas infinies et connaîtront des variations, de profiter de leur linéarité pour faire quelque chose que je n’avais jamais fait : me détendre vis à vis de mon existence pro, même si les chiffres n’étaient pas au beau fixe.
Réaliser un rêve de jeune adulte : écrire un livre
Je ne peux pas vous parler de cette sixième année sans rapidement vous mentionner un de mes gros projets : l’écriture de mon premier livre papier.
J’avais déjà eu par le passé une proposition d’une maison d’édition : long story short, ils m’avaient ghostée alors qu’ils étaient venus me chercher. Je l’ai longtemps super mal vécu. Maintenant, je le vois plutôt comme une chance, de me dire que j’ai écrit le livre que je voulais écrire, avec qui j’avais envie de l’écrire.
J’avais pleinement conscience de tous les défauts de l’édition avant de me lancer. Des éventuels délais serrés comme un futal en fin de repas, aux rémunérations pas très glorieuses vis à vis du temps passé, en passant par le temps que ça demandait de mener de tels projets.
Et c’est justement parce que je n’idéalisais plus rien du tout et que j’avais d’autres revenus stables à côté (l’édition n’étant pas un projet très rémunérateur et prenant plusieurs mois), que je l’ai fait la tête bien froide, et que je me suis dit “on y va”.
Il y a des gens qui préfèrent ne pas savoir à quoi s’attendre, moi j’ai besoin de tout savoir pour y aller.
J’ai donc recontacté Alternatives Éditions, avec un mail que la Vanessa d’il y a 6 ans n’aurait jamais écrit. Une simple question : “Comment se passe le process de sélection des ouvrages ?”. Je n’ai pas eu peur qu’on me dise non (ce qui était le pire qui pouvait m’arriver), je n’ai pas eu peur de demander, ni de le faire si on me disait oui.
Et on m’a dit oui. Et je l’ai fait.
De décembre à mars, j’ai travaillé exclusivement sur ce livre. Tout en continuant à sortir les Légumiades. Et c’était super ! J’ai évidemment eu des moments de doute, à me demander ce que je fichais là, et à la fin, comme avec mes autres ebooks, j’ai eu envie de dire “on annule tout, c’est pas assez super”. Et en fait, je l’adore ce livre, et j’ai hâte que vous l’ayez, car vous aussi, vous allez l’adorer.
Réparer mes erreurs et réaliser que je ne peux pas être au four et au moulin
Je vous ai listé l’année dernière mes principales erreurs qui étaient de de n’avoir pas préparé la suite, mais aussi de n’avoir pas pris le virage des réels sur instagram.
Je comptais sur un meilleur chiffrage de mes objectifs pour les avoir plus facilement sous les yeux, mais aussi, sur le fait d’investir un peu plus en formations, de réduire mes attentes sur le contenu gratuit, de mieux planifier.
Je dirais que maintenant, je ne pense plus tant que ça que le fait de n’avoir pas pris le virage des réels était une erreur. Les communautés des influs qui l’ont fait ont grossi, mais l’engagement ne suit pas forcément. Mieux vaut un petit chez soi, qu’un grand chez les autres ! J’ai toujours en tête de croître, mais je me mets moins de pression face à cette idée. Je pense qu’une communauté solide comme la mienne n’a rien à envier aux vastes communautés qui apportent aussi leur dose de stress, des messages parfois haineux, et proportionnellement, pas assez d’opportunités pro pour compenser.
Le monde de l’influence continue sa lente métamorphose (et visiblement pas pour le mieux), et je n’ai pas de regrets de ne plus vraiment y avoir ma place sur les premiers bancs. Je me sens bien dans mes partages quotidiens, et je ne me force pas si je n’ai ni temps, ni envie, pour partager des formats vidéo.
A trop vouloir faire, on s’épuise, et j’en ai marre d’être épuisée.
J’ai décidé que j’arrêtais de me torturer avec un comportement digne des pires patronnes de la terre : si je suis claquée, que je n’ai pas envie, que j’ai un empêchement, personne ne mourra qu’il manque une recette sur le blog.
Alors pendant toute la préparation du livre, et jusqu’à juin, il n’y a eu que 6 articles.
Je ne pouvais pas assurer sur tous les tableaux, j’étais en train d’écrire un livre, créant 50 recettes pour ce projet et honorant les abonné.e.s Légumiades de 20 de plus, le tout sur 6 mois. C’était déjà un projet suffisant, et me ruiner la santé ne m’aurait rien apporté de plus. Je veux qu’il reste de la passion et de l’amour dans ce que je fais. Le dégoût n’a pas une saveur très agréable.
A aucun moment je ne me suis dit “j’aurais pu faire un effort”. Et c’est surtout ça qui est différent d’avant.
J’ai aussi vécu la mort de Koda, mon chien, au milieu de cette année. Je ne vois pas comment ne pas en parler ici : nous ne sommes pas des robots, et ce genre d’événements impacte forcément notre travail et notre motivation.
Pendant plusieurs mois, de février à juillet, j’ai passé beaucoup de temps à m’occuper de lui et à voir sa santé décliner. C’était lourd émotionnellement, mais aussi physiquement parce que je me levais x fois par nuit et jour pour le faire sortir pisser à cause de son traitement et en étant à la maison toute la journée avec, j’étais son humaine référente. Sur la fin je devais travailler à côté de lui (enfin sous lui précisément) car il paniquait quand il était tout seul. Il me restait 3g de cerveau pour faire avancer mon boulot avec ces interruptions et le stress, et l’envie n’y était pas. Sa mort a évidemment été un moment difficile, et il m’a fallu un peu de temps pour revenir tout regonflée. L’annonce de mon livre m’a beaucoup aidée à me remettre en selle.
Je voulais le poser ici, parce que je trouve ça toujours assez étonnant comme on dirait que la vie pro et perso sont deux mondes à part entière quand on lit les récits de succès en ligne.
Prioriser pour mieux régner
Je crois qu’en tout chose, on le sait : choisir, c’est renoncer. Dans le travail, c’est aussi une question de subsistance économique, et ça prend encore une autre dimension car on se dit que si on peut, on devrait le faire. Travailler plus pour gagner plus.
En rapport au point précédent, je me suis aussi mis du plomb dans la tête sur mon incapacité à TOUT bien faire en même temps.
On fait déjà 1000 choses différentes en réalité. On peut déléguer certaines tâches mais une bonne partie fait partie des incompressibles, à moins d’atteindre un niveau auquel je ne suis pas encore, quand on décide alors vraiment quelle est notre essence et qu’on peut se délester du reste sans entamer sa rentabilité.
Mais avoir un.e vidéaste, un.e plongeur.euse, un.e monteur.euse, etc, c’est pas franchement au programme pour le moment, car jamais ça ne rentrerait dans mes frais !
Je pense qu’on souffre toustes plus ou moins d’une lacune assez commune : avoir du mal à se projeter à moyen et long termes.
J’ai donc continué à bien suivre ma feuille de route mais sans paniquer de ne pas tout réussir à faire. Je n’ai absolument pas réalisé tous les objectifs sur les 3 points que je veux faire progresser (la partie photographie/influ, la partie ebooks/Légumiades et la partie blog/publicité), et faire le bilan m’a permis de voir que j’avais tout de même beaucoup travaillé sur les Légumiades et que ça m’avait permis d’arriver à un palier confortable.
Alors bien évidemment, certaines personnes sont capables de mener les 3 de front, de jongler avec 2 articles par semaine, 2 réels, une présence en stories, un shooting client, le démarchage, la rédaction d’une newsletter toutes les 2 semaines, la réponse aux commentaires, et d’ensuite enquiller avec les tâches de fond comme la formation pro, la création d’un site pro, la réflexion sur l’évolution de mon produit Légumiades, la création d’un nouveau numéro, progresser en photo avec des shootings d’inspiration … Et on pourrait continuer encore longtemps.
Cette année je ne me suis pas torturée : j’ai repris des activités enrichissantes, je lis, je joue à des jeux, parfois je regarde des navets sur netflix, je dessine, je peins, je flâne, je m’inscris à des groupes facebook niche de plante ou de décoration, j’abandonne quand je suis fatiguée et quand je travaille, j’ai une petite hâte d’avoir fini pour faire ce qui me fait plaisir. Je suis devenue très consciente de mes capacités et de mes incapacités. Et en prenant parfois 4 heures pour me détendre quand je suis au bout, j’en gagne 8 de travail efficace.
Et une sérénité que je pensais ne jamais trouver !
Faire preuve de réalisme et de confiance
Comme je suis plus à l’aise avec mes choix, il n’y a pas de raisons de paniquer.
Un petit bout à la fois. Un jour après l’autre. Une problématique derrière une autre.
J’ai continué à ne pas bourrer mes todos pour ne pas être frustrée, même si parfois je voudrais en faire plus. Je me souviens que je n’ai que deux bras, deux jambes, et un seul cerveau déjà bien rempli.
Cela fait maintenant 6 ans que je suis là, et j’ai déjà réfléchi à ce qui arriverait si ça se terminait : je passerais à autre chose, je n’ai pas peur..
Je crois que cet échec n’en serait plus un ; je me sens aboutie, j’ai fait une grande partie de ce que je voulais, et maintenant c’est comme du bonus. Ce serait une autre étape de ma vie professionnelle, sans trop de cérémonie, et avec beaucoup de gratitude.
Il y a un truc tout neuf aussi qui a débarqué cette année, la fierté. Me dire que ça fait 6 ans que je suis là, que je suis devenue capable, compétente, et que je peux profiter de ça.
Et quand on est fière, c’est facile d’avoir confiance. Pas une confiance aveugle, juste suffisamment pour que les petites emmerdes deviennent des “on met les mains dedans et même si c’est relou, ça fait partie du jeu personne va en mourir”.
Et pouf, ça finit par devenir plus souple et moins laisser de traces dans l’autre partie de la vie, qui vaut aussi le coup d’être vécue.
Les chiffres ne veulent pas toujours dire quelque chose sur le moment
J’avais fixé des objectifs sur mes 3 piliers :
- Partie boutique du blog : passer à 500 abonnements Légumiades
Ca allait de pair avec une augmentation de la communication, une meilleure intégration dans mes partages quotidiens, et aussi, finalement, réussir à me convaincre vraiment que c’est de la bombe bébé, et vous le transmettre. J’avais beau mettre toute mon âme dedans, j’ai mis du temps à intégrer vraiment ce que je faisais, comme si c’était pas vraiment de mon fait x). - Partie photographie/influence : faire 6 k de chiffre avec cette partie
J’avais mis en place une liste très ambitieuse de choses comme mon site pro, une ribambelle de formations pour avancer sur ma pratique et proposer des services en plus, du démarchage … - Partie blog/publicité : Augmenter mes pauvres 150€ mensuels de publicité
Je n’avais pas vraiment de visibilité car j’ai créé cet objectif alors que je venais juste de démarrer avec ma nouvelle régie. Ca impliquait de créer 74 articles sur l’année, et de bosser un peu sur tous les points que je peux optimiser niveau référencement web, tout en continuant à remplir pinterest, qui est un lieu intéressant vis à vis des visites et où j’ai la chance d’avoir été sélectionnée pour faire partie d’une communauté de créateurices qui bénéficient de conseils et d’échanges autour de la plateforme.
Sur la partie boutique, j’ai coché la case, et c’est stable. Je n’avais pas songé à me mettre des objectifs sur les achats uniques de ebooks, mais ils ont dépassés les attentes que je n’avais pas.
Sur la partie photographie et influence, je tourne environ autour des 2k€ sur cette année passée. En même temps je n’ai pas vraiment eu le temps de m’y pencher, et j’étais ok avec ça. J’ai commencé en respectant mes objectifs mais le livre m’a coupée au milieu. Ce n’est pas grave, je reprendrai où j’ai laissé.
Enfin, sur la partie publicité, j’ai la chance (parce que je le vois vraiment comme ça) de n’avoir pas subi les algorithmes google et d’avoir pu sécuriser environ 1000€ mensuels.
Avec tout ça, j’ai fini l’année à 23 709€ (toujours brut, avant paiement de l’urssaf ou des impôts).
Moins que l’année d’avant. Et pas franchement suffisant !
Mais c’était aussi annonciateur d’un mieux à venir sur la forme de ces revenus : plus prévisibles, plus réguliers, et donc moins angoissants. Des fondations saines pour bâtir mon empire ?
Et maintenant, que vais-je faire ?
L’objectif maintenant est de maintenir ce cap sur les deux points que sont les Légumiades et le blog. J’ai pris des plis indélébiles sur la partie Légumiades. La création des numéros et des thématiques est maintenant naturelle, bien orchestrée et rodée. Tout comme il m’est beaucoup plus facile de communiquer dessus : je n’ai plus honte de parler de mes produits payants. Ils existent, je les vends, je propose aussi du contenu gratuit, et j’ai trouvé mon équilibre entre les deux. On finit par gagner du temps en devenant meilleure dans ce qu’on fait, et c’est bien d’attendre d’avoir atteint un certain niveau de compétence avant de s’en rajouter.
J’ai envie de faire progresser cette partie à présent, en proposant un autre ebook en dehors des Légumiades, mais aussi, de proposer des goodies aux abonné.e.s de temps en temps, pour valoriser leur fidélité. Ce n’est pas tant l’envie qui me manquait avant, car je tiens beaucoup à ce que tout soit parfait, mais je n’avais pas franchement l’espace pour dans mon planning.
La partie blog/publicité est la plus difficile sur le long termes car c’est celle que j’utilise pour ajuster les autres quand je manque de temps, mais comme la carotte financière est là, je sens un véritable regain d’intérêt que j’avais perdu, franchement démotivée par la charge de travail vs le retour.
Enfin, comme j’ai une routine sur les deux points précédents, je vais enfin pouvoir réinvestir mon travail en tant que photographe auprès de clients (et pas seulement dans le cadre de mes propres projets). Je vais donc reprendre mon idée de me former sur d’autres types de photographie, et aussi me tourner activement vers les clients. Le fait de n’avoir pas la pression de devoir réaliser un chiffre conséquent avec cette partie là de mon activité pour survivre me permet aussi d’être beaucoup plus confiante dans mes négociations, et de pouvoir refuser les projets qui ne m’intéressent pas.
Enfin, vous constaterez combien instagram est quasi absent de mes réflexions. Selon les périodes, je fluctue entre l’envie de vraiment envoyer la sauce et voir où ça me mènera, et le sentiment que ce n’est pas fait pour moi de me rajouter ce poids sur les épaules en plus de tout le reste.
Un modèle économique est toujours en mouvement, surtout quand on a un métier qui n’existe pas vraiment à proprement parler. Je n’ai pas pour intention de disparaître d’instagram mais je me questionne perpétuellement sur la place à lui donner, compte tenu du fait qu’il force sur la forme, mais aussi parfois sur le fond. J’ai du mal à m’y plier, tout en sachant ce que ça implique.
Cette année se pose encore la question du changement de statut, ça devient autant une blague que mon histoire de crédence dans ma cuisine. Mais il se pourrait que je n’aie pas vraiment le choix car je vais frôler le seuil pour la TVA. C’est suivi de près de mon côté !
Tous ces mots pour dire que si pendant l’année passée, j’ai pu avoir des moments de découragement, et c’était finalement une “mauvaise année”, je me sens quand même gagnante d’avoir préparé le terrain pour la suite, et d’avoir aussi su être sympa avec moi-même et me foutre la paix quand j’en avais besoin.
Ca ne m’a pas empêchée d’avancer sur les points importants, au contraire. 6 ans pour comprendre que parfois, il faut reculer pour mieux sauter.
J’ai envie de vous dire : mieux vaut tard que jamais.
En espérant que vous ayez trouvé cette lecture distrayante et/ou instructive. J’espère que l’année prochaine je ne serai pas repartie dans le mode panique.
On se dit à l’année prochaine, et en attendant, au boulot ! (mais mollo on a dit)
Bravo à toi. C’était peut être pas là meilleure année en chiffre d affaires mais tu sembles avoir mis en place de quoi gagner en sérénité et en sécurité. Et étant moi même freelance, c’est ce qui manque dans nos activités. Alors bravooooo !!!!
Complètement ! Je pense qu’on ressent vite cette angoisse de stabilité dans nos jobs, ça fait toujours plaisir dans on arrive à ne pas vivre dans les sables mouvants à longueur de temps 🙂 Même si on sait que c’est potentiellement temporaire !
Merci Vanessa pour cette analyse particulièrement éclairante. A l’année prochaine !
Bonjour Elisabeth !
Avec plaisir, et à l’année prochaine !
Et un bouquin avec autre chose que de la cuisine dedans c’est prévu? Parce que vraiment j’adore te lire :))
Coucou Olivia !
C’est un gros projet, que j’ai dans un coin de ma tête. Mais comme pour le livre de cuisine, tout est question de timing et de “maturité” et je pense que je ne suis pas encore tout à fait prête pour ça 🙂 !
j’aime bien ton point annuel;, parce que,j’avoue,”créatrice de contenu” au début, je n’avais aucune idée de ce que c’était,et je découvre un métier ou il faut avoir la gnaque de chercher le client tout en étant éminemment créative !
Ton livre fera un chouette cadeau pas surprise pour qui tu sais..
J’attends juste le drive pour cycliste pour écouler ton surplus de créations salées
Coucou !
Je crois que c’est ma principale motivation pour écrire ces points : donner un peu plus de sens à ce métier. Même si vraiment, chaque personne qui créé du contenu a son propre modèle économique.
J’espère que les tartes plairont à on sait qui … haha
Mandieu, c’est plutôt le sucré qui nous pose souci généralement haha !