Beaucoup de gens semblent adorer l’avocat, mais le pamplemousse est un peu moins adulé. C’est pourtant un agrume agréable, bien juteux et qui peut s’avérer très sucré selon les fruits.
Cette salade prend tout son sens en saison hivernale : elle reste fraîche, mais contient du gras et des vitamines, deux choses auxquelles on ne dit pas non en plein milieu de la période où on a froid, besoin de choses qui tiennent au corps, et de quoi se défendre contre tous les virus de sortie !
Le duo avocat et pamplemousse
L’avocat, c’est le petit écrin de douceur : une chair tendre, veloutée, grasse et riche. C’est bien simple, dans le grand règne des fruits et légumes, il n’y en a pas un autre pour lui arriver à la cheville !
Je crois qu’en 2023, mentionner que c’est un fruit à manger avec parcimonie, c’est un peu comme parler de celle avec laquelle il faudrait traiter les amandes de Californie et les noix de cajou ; au mieux redondant, au pire inutile.
J’en consomme très peu, et je trouve que c’est un produit d’exception, au même titre que tous les autres qui viennent de loin, et dont on peut difficilement constater les conditions de culture (souvent aux mains de la mafia, ou produit sur des terres issues de la colonisation hahem).
Ca me semble donc avoir sa place pour des occasions comme les fêtes, où on consomme plus volontiers des mets “d’exception”.
Le pamplemousse, je vous dirais qu’on l’aime ou on le déteste. J’en ai toujours mangé, généreusement arrosé de 500 g de sucre, chez ma mamie. Elle enlevait toute la peau : l’épaisse, blanche, mais aussi l’enveloppe des quartiers . Maintenant que j’ai l’âge de manger moi-même mes pamplemousses, je me dis qu’on ne réalise pas combien l’on est chouchoutée quand on est jeune, et qu’on mange la chair du pamplemousse comme ça !
Quand on met avocat et pamplemousse dans une même salade, BOUM ça fait des chocapics ! La douceur de l’avocat et la pêche du pamplemousse se complètent à merveille.
Bien choisir avocat et pamplemousse
Cette salade regroupe deux fruits qui ont en commun de pouvoir être absolument dégueulasses ou à l’inverse délicieux, selon qu’on tombe sur un fruit mûr à point ou non.
Pour les avocats, nombre de fois, j’ai eu affaire à des fruits qui étaient pleins de coups, qui commençaient à pourrir alors qu’ils avaient l’air vivant de l’extérieur. Quant aux pamplemousses, si j’apprécie leur amertume, il m’est arrivé de tomber sur des spécimens qui m’ont bien faite grimacer !
Pour sélectionner avec soin ces deux fruits, je vous conseille donc en premier lieu de bien vérifier qu’il s’agit de leur saison.
L’avocat espagnol est de saison d’octobre à juin, selon les années cela peut se déplacer légèrement, mais on peu considérer qu’en décembre, on est dans le coeur de saison.
Le pamplemousse a une saison plus courte que l’avocat, qui va de novembre à janvier : là encore, cela dépend aussi pas mal des variétés et de la météo.
On ne dira jamais assez dans une vie combien choisir un avocat ressemble à une partie de roulette russe : même en suivant les conseils que je vais vous donner, selon le soin apporté à la cueillette, au stockage et au transport, il se peut que l’avocat soit abîmé par endroits. Comme dirait l’autre, c’est le jeu ma pauv’ Lucette, même si Lucette a bien mal au cul quand on voit le prix de l’avocat bio au kilo.
Les avocats peuvent s’acheter verts et durs si vous ne voulez pas les manger tout de suite : ce sont des fruits qui continuent de mûrir une fois cueillis (contrairement aux fraises par exemple). Si vous voulez les manger avant la prochaine pleine lune, trois critères à prendre en compte :
- La peau : la variété la plus courante est l’avocat hass, sa peau devient de plus en plus foncée à mesure qu’il mûrit, donc s’il est vert fluo, c’est pas pour demain, et s’il est noir charbon, il y a des chances qu’il soit trop mûr
- La texture : pour le déguster dans les jours qui suivent, on cherche un avocat dont la chair est encore ferme mais où on sent qu’on pourrait enfoncer légèrement nos doigts. Si vous pouvez passer à travers, il est trop mûr, et s’il concurence votre plus beau caillou, c’est vert.
- Le pédoncule : normalement il doit se retirer assez facilement. Si en dessous, c’est tout marron, c’est trop mûr. Si c’est jaunâtre, c’est pas mûr, et si c’est vert, jackpot.
Enfin, pour le faire mûrir plus rapidement, on peut soit l’emballer dans du papier, soit le coller dans une corbeille avec pomme et banane. Rien de mystique ou de très sorcier, ce sont des fruits qui dégagent de l’éthylène, qui les fait mûrir. Plus il y a d’éthylène, plus ça mûrit vite !
Pour les pamplemousses, je vous conseille de choisir des pamplemousses rose, qui sont à mon goût, les plus sucrés et juteux. Visuellement, comme on ne vit pas dedans non plus, on essaye de prendre des fruits qui sont jolis, pas abîmés, pas cabossés.
Le critère numéro un sera le poids : un bon pamplemousse pèse son petit poids dans la main, lourd de son sucre et de son eau !
Éviter le noircissement des avocats
Cette salade est très jolie, mais elle peut rapidement perdre de son charme avec des avocat marron ! Il existe pourtant une astuce très simple qui consiste à mettre du jus de citron sur les tranches après les avoir coupées.
Assurez-vous simplement d’en avoir mis partout pour conserver votre joli vert !
Salade avocat et pamplemousse
Ingrédients
- 2 pamplemousses
- 2 avocats mûrs à point
- 2 c. à soupe Jus de citron
- 150 g roquette
- 1/2 grenade
Vinaigrette au pamplemousse
- 5 c. à soupe jus de pamplemousse récupéré des suprêmes
- 1 c. à soupe moutarde à l'ancienne
- 1 c. à soupe sirop d'érable
- 1 c. à soupe huile d'olive
- sel et poivre
Instructions
- Préparez les suprêmes de pamplemousse. Coupez les deux extrémités du pamplemousse, et prenez surtout un couteau assez long, et bien aiguisé. et essayez de retirer la peau, pour arriver jusqu'à la chair du pamplemousse. C'est un coup de main à prendre, et je m'y prends généralement en deux fois, un côté, puis l'autre, de manière à bien retirer toutes les peaux blanches très amères. Ensuite, toujours avec votre couteau bien aiguisé, venez prélever uniquement la chair, en laissant les membranes. A la fin, il ne vous reste plus que cette partie dans les mains : pressez-la fermement pour en récupérer le jus ! Répétez pour le deuxième pamplemousse.
- Coupez les avocats en deux, et prélevez la chair avec une cuillère après avoir retiré le noyau.
- Tranchez puis arrosez de citron pour éviter le noircissement.
- Rincez la roquette et essorez.
- Coupez votre grenade : ôtez le pédoncule au couteau, et réalisez 2 quartiers. Écartez pour défaire les deux parties, puis retournez, de manière à avoir la peau face à vous. Mettez un bol en dessous, et frappez la peau fermement à l'aide d'une spatule : les grains vont se décoller et vous n'aurez plus qu'à trier rapidement les petits morceaux de peau restants.
- Dans une jolies assiette, disposez les différents éléments.
- Mélangez la vinaigrette, et salez et poivrez à votre goût. Si besoin, vous pouvez ajouter un peu plus de sirop d'érable : tout les pamplemousses ne sont pas aussi sucrés et il permettra de contrebalancer ceux qui seraient trop amers !
- Dégustez de préférence à température ambiante pour profiter au mieux des saveurs de l'avocat et du pamplemousse, mais pensez à réfrigérer pour conserver.
j’ai des avocats portugais venu “en direct” par l’association Galega basée à Villeneuve , mais je n’en abuse pas sachant l”énorme volume d’eau nécessaire à cultiver ces plantes 227 litres par avocat)
c’est pire que pour faire 100g de steak que je ne mange pas !
Comme j’en ai 4 juste arrivés qui attendent de murrir je vais querrir un pamplemousse la semaine prochaine