Recettes salées Sans gluten Vegan

Pommes de terre primeurs au four et tartinade de mogettes

*Création de contenu rémunérée pour Les pommes de terre

Je vous ai souvent parlé de pomme de terre dans mes différents contenus, et de combien une patate n’est pas égale à n’importe quelle patate (non ne partez pas, promis, nous n’allons pas faire des maths), et que toutes les variétés ne sont pas similaires pour tous les usages. Aujourd’hui, au-delà de la variété, c’est surtout le stade de maturité du produit dont nous allons parler, car j’ai reçu l’honorable mission de vous raconter l’histoire de pommes de terre bien spéciales : les pommes de terre primeurs.

Quoi de mieux pour valoriser ce produit qu’une recette rapide et à partager avec ses proches, pour un apéritif dinatoire ou un accompagnement pour un repas de famille en extérieur ?

Les pommes de terre primeurs, fraîcheurs printanières

Les pommes de terre primeurs dites “nouvelles” viennent de sortir du ventre de la terre ! Ce sont les premières pommes de terre fraîchement récoltées de l’année, à la main, car trop fragiles pour les engins de récolte.

On se dit “ouiiii mais Tata, des patates, il y en a toute l’année !”, mais non, pas des primeurs, elles, c’est différent. Des pommes de terre primeurs, c’est sur une période allant d’avril pour les toutes premières à mi-août (d’ailleurs elles perdent leur appellation au 15 août, n’est pas pomme de terre primeur qui veut) pour les dernières.

Les pommes de terre primeurs sont des pommes de terre récoltées avant la maturité totale : généralement, on récolte les pommes de terre quand les feuilles sont sèches et fanées et avant les périodes de pluie en fin d’été (bon, tout dépend de quand on les a plantées et d’où on vit !), alors qu’ici, on les récolte toutes jeunes.

On obtient généralement des pommes de terre de plus petit calibre (ce qui est quand même rudement cool pour réduire le temps de cuisson), avec une peau très fine qui n’a pas besoin d’être épluchée (juste frottée à la brosse tout au plus !).

Revers de la médaille, c’est un produit beaucoup plus fragile que la pomme de terre de conservation : on la garde au frais, de préférence dans le bac à légumes du frigo, et on les consomme rapidement. 

Pour autant les pommes de terre primeurs restent un produit simple à trouver, chez le primeur, dans les marchés ou au supermarché, et compte tenu de sa facilité de préparation (qui pour moi la rend tout de même plus accessible en cuisine que la pomme de terre de conservation qui cuit un peu plus longtemps et qui demande à être épluchée), il serait dommage de ne pas lui laisser une chance.

Pommes de terre nouvelles rôties

Les pommes de terre primeurs et le locavorisme

Les pommes de terre m’a mise au défi de vous proposer une recette alliant les pommes de terre primeurs en mettant en valeur les produits de Charente Maritime et ce qui fait partie du paysage culinaire de la région.

Petit aparté : les pommes de terre primeurs, un peu comme le vin, proviennent de différentes régions avec chacune ses périodes de récolte et ses particularités, et évidemment, si d’autres régions en font, je dois dire que j’ai découvert la pomme de terre primeur de l’Ile de Ré (qui a une AOP et AOC, la classe ou pas ?) chez belle maman, simplement cuite au four, avec du gros sel : il y a clairement eu un avant et un après dans mon amour pour les patates !

C’est assez subtil, mais moi qui n’aime pas la peau des pommes de terre de conservation, j’aime beaucoup le rendu de celle des pommes de terre primeurs, et leur goût est un peu plus noisetté. 

Doudou (aka le deuxième homme de la maison après Koda, hé), est un Charentais pure souche. C’est dans ses souvenirs culinaires familiaux à lui que je suis allée piocher pour vous proposer cette recette.

Ses grands-parents ont un immense jardin potager dans lequel ils font pousser une légumineuse qui a même plusieurs fêtes de village dans le coin : la mogette (ou mojhette selon les endroits).

Les Vendéens et les Charentais ne seront certainement pas d’accord pour s’offrir mutuellement la primeur de ce produit régional, mais j’imagine que c’est un peu leur débat chocolatine/pain au chocolat ici.

Plus jeune donc, doudou participait à l’écossage des mogettes fraîchement cueillies par les grands-parents. C’était visiblement une tâche qui ne l’emballait pas tellement à l’entendre en parler, mais qui fait indéniablement partie de son enfance.

Sa mamie en fait d’énormes bocaux qu’elle propose encore aujourd’hui lors des repas de famille, et dont elle a un stock suffisant pour tenir un siège. C’est un très gros haricot blanc, qui est soit mis en conserve soit consommé frais, un peu comme les fèves. Je lui trouve une saveur subtile et douce, qui s’accorde très bien avec celle des pommes de terre primeurs.

J’ai voulu conserver les pommes de terre dans leur plus grande simplicité : fondantes, la peau colorée qui rompt sous la dent, les petits grains de gros sel (ou de fleur de sel !) qui viennent en bonus, et réaliser une déclinaison d’une recette appréciée de tout le monde ou presque : le houmous, mais version mogettes !

J’ai modifié légèrement l’assaisonnement pour obtenir quelque chose de très doux. Un peu de purée d’amandes vient donner une saveur légère à cette tartinade qui devient comme une crème onctueuse, dans laquelle tremper ses pommes de terre rôties …

Et pour vraiment jouer à fond la carte régionale et locale qui est un la colonne vertébrale de ma présence ici, j’ai ajouté un peu d’aillet. C’est en fait de l’ail cueilli jeune (un peu comme nos pommes de terre primeurs), au stade d’environ 3 mois : comme pour l’oignon nouveau, on va manger aussi bien les parties aériennes que le bulbe.

Ici, les plus courageux en croquent au petit déjeuner au premier mai, je ne sais pas d’où vient cette tradition dont je ne trouve pas trace sur le net, mais je pense que je ne suis pas un public assez averti : je préfère mon granola !

Sur ces paroles qui sentent bon le patrimoine culinaire local, je vous donne la recette, et vous invite à retrouver le réel publié sur instagram qui propose un aperçu en images de cette recette.

Pommes de terre primeurs au four
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Pommes de terre primeurs et crème de mogettes

Des pommes de terre primeurs cuites au four avec de l’huile d’olive, du romarin et de la fleur de sel, et une crème de mogettes à l’amande pour déguster avec.
Type de plat: Plat principal
Cuisine: Française, vegan, Végétarienne
Portions: 4 personnes

Ingrédients

  • 1 kg pommes de terre primeurs
  • 2 c. à soupe huile d’olive
  • 2 c. à soupe purée d'amandes
  • quelques branches de romarin
  • ½ c à soupe cumin
  • 1 c. à soupe coriandre moulue
  • ½ citron
  • ½ c. à café paprika fumé
  • ½ c. à café sel
  • 2 c. à soupe huile d’olive
  • 500 g mogettes ou haricots blancs
  • 1 gousse ail
  • 1 tige d’aillet

Instructions

  • Rincez vos pommes de terre primeurs et brossez-les si besoin. Disposez dans un plat allant au four, ajoutez l'huile d'olive et le romarin avec un peu de gros sel ou de fleur de sel.
  • Enfournez à 200°C une trentaine de minutes, jusqu'à ce que la peau des pommes de terre colore et qu'elles soient tendres.
  • Mixez les mogettes avec les épices (sauf le paprika fumé), le jus de citron, l'huile d'olive, la purée d'amandes et la gousse d'ail jusqu'à obtenir une préparation onctueuse.
  • Disposez dans une assiette, ajoutez l’aillet finement tranché, un peu d’huile d’olive et de paprika fumé.
  • Servez avec les pommes de terre primeurs tièdes.

11 Commentaires

  • Quelle magnifique combinaison ! Je ne connaissais pas le “principe” des pommes de terre primeurs (sachant juste qu’elles étaient cueillies jeunes, mais je ne pensais pas que ça s’étalait jusqu’à la mi-août). J’essaierai la purée avec nos haricots blancs bretons aka les cocos de Paimpol hé !
    Merci pour cette jolie ambiance printanière 🙂

    • Il me semble que c’est majoritairement une histoire de dénomination car on peut récolter des pommes de terre assimilables à du primeur j’imagine, mais ça a été borné jusque mi-août.
      Chacun son patrimoine de haricots blancs, on sent bien que c’était quand même vraiment plus un aliment de base, fut un temps !

    • Coucou à vous deux
      La pomme de terre est , selon moi primeur tant que, sitôt arrachées, elles s’epluchent sans couteau, juste en les frottant. Ensuite, on peut faire durer la saison en étalant la plantation. Il m’est arrivé une fois (je venais d’aménager) d’en planter en juillet, ce qui m’a permis d’avoir des PDT primeur jusqu’en septembre.
      Quant aux haricots, sur les marchés charentais, on trouve surtout des Pont-l-Abbé mais je ne suis pas chauvine, j’aime aussi les cocos, tout dépend surtout du terrain dans lequel ils poussent : je me souviens, ceux de mon jardin demandaient 3 h de cuisson alors que chez mes parents 1/2h suffisait, j’avais finalement demandé à mon père d’en semer pour moi et en contrepartie je leur fournissait des haricots verts qui poussaient mieux chez moi vu que j’arrosais et pas eux.
      Plein de bonheurs culinaires !

      • Bonjour Yolande !
        C’est une application légale pour éviter les dérives et les appellations “frauduleuses” j’imagine :). Un peu comme la saison de plein de légumes : on voit pas mal de disparités sur les choux dits d’été et d’hiver selon les endroits.
        Et quel échange de bon procédé ! Ca vaut bien le coup 😉

  • Recette testée et approuvée, deux fois déjà. La tartinade de haricots blancs est un délice 🙂
    (et se conserve hyper bien au frais!)
    Merci pour cette recette ^^

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Evaluation de la recette




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