Recettes salées Vegan

Pois chiches au sésame, au miso et à la sauce soja

Quand j’ai découvert le miso, j’étais un peu dubitative. J’avais commencé par celui qu’on recommande pour sa douceur, le blanc. Mais le miso blanc, même maintenant que j’en mange plus, je n’arrive jamais à savoir quoi en faire : son goût est mou du genou et il est vite supplanté par le reste.
Mais le miso rouge, lui, est devenu un véritable chouchou. J’en mets presque dans tout.

Les personnes qui me suivent depuis un moment ou qui ont vu passer tout l’hiver mes assiettes n’ont pas du louper celle dont je vais vous parler : les champignons au miso.
C’est une recette extrêmement simple, c’est la définition même de l’umami, c’est bien salé, c’est facile à préparer et extrêmement savoureux.
C’est devenu une des recettes favorites de doudou.

Récemment j’ai fait des aubergines confites au miso (et toi tu vas me dire “cool, j’ai mangé une pomme”), et dans le fond de mon bol, il me restait un peu de miso collé dans les bords, avec de l’huile de sésame. Je me suis dit que ce serait dommage de laisser ça au fond de ce bol, j’ai donc voulu l’utiliser et suis partie à mélanger des trucs frénétiquement dans mon bol. J’ai tout balancé au four avec les aubergines et c’était en fait rudement délicieux.
Je vous partage donc cette recette de pois chiches au miso, avec un trait de sauce soja et de sésame.

Pois chiches au miso et au sésame

L’huile de sésame grillée

Je n’avais jamais eu d’huile de sésame chez moi. Je crois même pouvoir dire que je ne fais pas partie du fan club des adorateurs.trices de sésame : je trouve que c’est un peu âpre, le goût me paraît vraiment trop fort. Bref, on ne me trouvera pas à faire une tartine de tahini au petit déjeuner !
Avant de continuer, il faut que je vous fasse une parenthèse. La recette d’aubergines confites était celle du livre de The Friendly Kitchen, dont j’ai réalisé les photos il y a quelques mois (bon ok, un an maintenant! ) : si vous souhaitez jeter un coup d’oeil, il s’agit de l’ouvrage “The friendly Kitchen : 50 recettes végétales et de saison“. Les recettes sont toutes sans gluten, pleines de créativité et d’associations de saveurs originales et accessibles.
Et donc, c’est grâce à ce livre que cette bouteille d’huile de sésame est arrivée chez moi, pour cette recette là du livre.
Fanny, elle, adore le sésame, et elle l’utilise régulièrement dans sa cuisine. Je n’allais pas laisser cette petite bouteille dormir dans le placard, j’ai donc commencé à l’utiliser, notamment quand je fais des nouilles sautées : ça donne un petit goût intéressant.

La saveur toastée du sésame apporte vraiment une saveur en plus, sans ce côté âpre que je trouve personnellement peu agréable dans la purée.
L’huile de sésame peut être utilisée en cuisson.
Je ne suis pas encore arrivée au bout de la mienne, mais quand ce sera le cas, je pense me tourner vers celles des épiceries asiatiques : il semblerait que leur saveur n’aie rien de comparable avec celles qu’on trouve dans les magasins bio en France, et je suis curieuse de comparer ! Certaines personnes, c’est le maquillage, moi, c’est l’huile de sésame que je teste haha.

Pois chiches au miso

Le miso : pâte fermentée aux saveurs umami

Je l’utilise de temps en temps dans mes recettes : le miso est une préparation japonaise fermentée, à base de soja, de céréales, de l’eau et du sel, et puis le koji, un champignon qui sert à faire fermenter le bazar.
On en trouve des plus ou moins forts, des plus ou moins fins.
Le miso étant un aliment fermenté, c’est comme tous les aliments fermentés, un apport intéressant dans la cuisine : tout plein de bonnes bactéries pour s’inviter dans nos flores intestinales. Méga teuf.
C’est la raison pour laquelle je vous conseille très fortement de ne pas vous tourner vers les miso qui ont été pasteurisés . Dommage de perdre l’intérêt longue conservation du produit fermenté avec un produit pasteurisé qui a perdu toutes ses bonnes bactéries, non ?

J’utilise depuis plusieurs années maintenant le miso celnat, qui est vendu dans un petit bac plastique rigide : il est non pasteurisé, un pot me fait environ 3 mois. Ca se conserve au frais de préférence après ouverture, le produit va continuer à évoluer et prendre un peu de bouteille avec le temps.

Au niveau du goût, c’est assez difficile à décrire, mais c’est un ajout de taille qui va donner du relief à tout un tas de plats. l’umami n’a pas vraiment une définition facile, mais en gros, c’est le truc qui sublime, qui a le goût de reviens-y, c’est souvent réduit à “savoureux”. Et clairement le miso, c’est savoureux, et salé, avec une petit goût presque sucré aussi et caramélisé.
Je vous encourage vivement à l’essayer et à ne pas vous laisser dérouter par votre tentative à la cuillère : il s’intègre particulièrement bien dans les lentilles à la bolognaise ou les protéines de soja texturées caramélisées.

Sauce soja Shoyu ou sauce soja tamari ?

Pour cette recette, j’utilise de la sauce soja classique et non de la sauce tamari.
La sauce tamari est réalisée à base de soja fermenté, tandis que la sauce soja Shoyu est “coupée” avec un peu de blé. Résultat : son goût est moins fort et intense.
Si j’utilise beaucoup la sauce tamari (la version adoucie en sel) pour les bouillon ou tout ce qui a besoin d’être corsé, dans cette recette, j’ai préféré utiliser de la sauce soja car je voulais un rendu plus léger. C’était une option parfaite car le four concentre les arômes.
J’achète, sans originalité, la sauce soja kikkoman au magasin asiatique, en bouteille d’un litre, j’aime beaucoup son goût.

On a beaucoup parlé des ingrédients, mais alors pour finir, ces pois chiches, c’est comment ? Comme espéré, c’était très délicieux.
Si vous avez déjà votre four allumé, n’hésitez pas à en profiter pour ouvrir un bocal ou une boîte de pois chiches et les mettre dedans, que ce soit avec du paprika, ou avec sauce soja sésame et miso.

Servis avec des courgettes comme sur les photos, un peu de semoule … Vous pouvez ajouter un fond d’eau (tiède de préférence pour éviter un choc thermique à votre plat !) pour avoir un peu d’un jus délicieux pour saucer.

Pois chiches à la sauce soja et au sésame
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Pois chiches au miso, sésame et sauce soja

Des pois chiches rôtis au four avec des échalotes, de l'huile de sésame, de la sauce soja et du miso d'orge. Une manière originale de manger les pois chiches, avec une très forte dominante umami !
Temps de préparation10 minutes
Temps de cuisson30 minutes
Type de plat: Plat principal
Cuisine: vegan, Végétarienne
Portions: 4 personnes

Ingrédients

  • 500 g pois chiches
  • 2 échalotes
  • 1 c. à soupe miso d'orge
  • 2 c. à soupe sauce soja type shoyu
  • 2 c. à soupe huile de sésame
  • 2 c. à soupe eau

Instructions

  • Ouvrez votre boîte ou bocal de pois chiches (ou si vous les avez faits cuire bah bravo, vous êtes une personne bien, c'est sûr parce que moi j'arrive jamais à trouver le temps pour), rincez-les.
  • Epluchez et détaillez finement votre échalote.
  • Dans un bol, mélangez le miso avec l'huile de sésame, la sauce soja, et l'eau -tiède de préférence- : le plus facile est de venir légèrement et patiemment écraser le miso contre la paroi du bol, car ça a tendance à ne pas facilement se mêler dans tout le reste.
  • Disposez les pois chiches dans un plat allant au four assez grand pour que les pois chiches ne soient pas trop empilés sur l'épaisseur.
  • Ajoutez l'échalote, puis la sauce par dessus et mélangez bien pour répartir.
  • Enfournez pendant 30 minutes à 200°C jusqu'à ce que la sauce ait réduit et que les pois chiches commencent à dorer.
  • Pour un petit extra de sauce, déglacez le fond du plat avec de l'eau tiède ou chaude pour éviter le choc thermique (ce serait dommage d'exploser votre plat).
  • Pour déguster, vous pouvez ajouter un peu de graines de sésame, servir avec les légumes de votre choix, et éventuellement du bouglour, de la semoule, ou du riz !

10 Commentaires

  • Bonjour Vanessa,
    Concernant l’huile de sésame, je confirme que celle qu’on trouve en épicerie asiatique n’a rien à voir. Rien que l’odeur c’est incomparable je trouve.

    Sinon pour le miso personnellement j’ai beaucoup de mal à en utiliser. J’en ai du brun et ça fait bien un moment qu’il traîne. Je n’ai pas le réflexe de l’utiliser, j’ai toujours peur que ça soit trop salé (alors qu’en soit c’est pas l’aspect principal). Mais je devrais davantage me challenger à l’utiliser.

    Et pour le coup, je ne connaissais pas la différence entre le tamari et la sauce shoyu mise à part la composition. Mais du coup, moi qui trouve le tamari trop fort, je devrais d’après ce que tu dis me tourner davantage vers le shoyu. Merci pour l’information.

    • Coucou Fanny !
      Je prends bonne note de cet avis supplémentaire qui va me pousser définitivement dans les bras de l’huile de sésaùe.
      Pour le miso, je t’y encourage, même si c’est en effet salé : tu peux l’utiliser seul, dilué, c’est vraiment un ajout de qualité.
      Et pour le tamari, honnêtement je trouve que la saveur n’a rien à voir ! La sauce soja Shoyu est vraiment plus facile à utiliser, le tamari, je n’en collerais pas dans mon riz hihi.

  • ça devrait me plaire ( enfin après le ” dôme de chaleur” attendu cette semaine ) le sésame j’en colle partout, et, en particulier dans mes salades de choucroute crue et dans les nouilles de riz
    celui ” chinois” est beaucoup plus grillé ( donc les oméga 3 doivent être fusillés) le bio manque de puissance, je suis d’accord !

    • Haaa ça, souvent c’est le combat de coqs entre la raison et le goût … Il n’y aurait que moi, je mettrais tout au four. Mais bon, quitte à la mettre au four, autant que ça ait bon goût, car je la crame à domicile x)

  • Attention l’accro aux cuisines asiatiques débarque pour étaler sa culture 😉

    1) l’huile de sésame : celles en magasin asiatique ont effectivement un goût très fort, j’ai eu du mal à m’y faire au début mais maintenant j’adore. Même si elle peut s’utiliser pour la cuisson, il est préférable de la garder pour la fin en touche finale d’assaisonnement. Tres utilisée en cuisine chinoise et coréenne, aussi en cuisine japonaise mais plus rarement dans les plats chauds (sauf dans les ramen et soupe miso).

    2) la sauce soja : en japonais le mot “shoyu” veut littéralement dire “sauce soja”. Donc de la sauce soja de type shoyu ça ne veut rien dire. La sauce soja “de base” est toujours faite à base de soja et autre chose, très souvent du blé, et est effectivement moins salée que le tamari, qui lui, est réellement un type de sauce soja et qui est en fait un produit résiduel de la fabrication du miso ! En fait lors de la fermentation, un liquide se forme en plus de la pâte, et c’est le fameux tamari. Bien que très populaire chez nous, c’est un condiment assez peu employé au Japon comparativement à la sauce soja de base (dont le nom japonais est d’ailleurs koikuchi, qu’on devrait utiliser à la place du mot shoyu).

    3) le miso blanc est effectivement très doux en goût et on a du mal à l’apprivoiser dans nos cuisines car on veut que le miso soit une source forte de saveurs. Ca tient aussi au fait que le miso blanc qu’on a en France est quasi-uniquement du miso de type ama-miso qui est la variété la plus douce, alors qu’il en existe des plus corsés au Japon qui sont notamment utilisés pour la soupe miso. Mais le miso doux fait un très bon condiment pour les légumes, soit dilué en sauce, soit carrément pur en petites touches comme on utiliserait de la moutarde.

    Voilà c’était la minute culture ^^
    Et sinon fait que je teste cette recette, j’ai envie de la servir en garniture de patates douces rôties avec une salade de concombre et une petite sauce au sésame 😉

  • 5 stars
    Testé ce midi avec des lentilles et du butternut grillé, un délice ! Rapide à préparer et délicieux, j’en referais ! Merci pour cette recette 🙂

  • 5 stars
    Très bonne recette! Merci pour l’idée, c’était facile et délicieux! Nous avons accompagné les pois chiches de courgettes roties et de pates complètes, le tout donnait un très bon mélange avec une bombe de saveur en tombant sur les pois chiches ahah ! Très réussi, a refaire 😉

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Evaluation de la recette




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