Je le disais sur instagram en postant la photo “teasing” de cette recette : j’adore le riz cantonnais. C’est une recette qui me fait remonter des souvenirs, comme le hachis parmentier surgelé. C’était bon, rapide à préparer, et je voyais bien l’intense satisfaction ces jours là, de ma maman qui n’avait pas eu à cuisiner pendant longtemps alors qu’on se régalait.
Je crois que de cet équilibre là entre le fait maison très souvent, et le tout prêt de temps en temps, j’ai gardé une douce affection pour certains produits que je prends plaisir à acheter !
Mais vous vous douterez bien qu’on ne trouve pashachis et riz cantonnais au rayon frais en version vegan, et c’est d’ailleurs bien dommage si vous voulez mon avis !
Ingrédients pour le riz cantonnais vegan
Sur le riz, les petits pois et les carottes et oignons, on est bons. Par contre, les morceaux de jambon et l’omelette c’est un peu la quille, enfin en théorie. Mais vous vous douterez bien que je ne vous ai pas écrit une recette pour vous dire qu’en fait j’ai abandonné et que vous ne pourrez jamais retrouver les sensations du riz cantonnais !
Justement, parlons-en des sensations ! Je vous mentionne souvent ce point, et je trouve qu’au delà de la volonté de mimer trop fidèlement et éventuellement perdre de vue le goût et l’intérêt, penser textures permet de toujours conserver une cohérence.
Là ici, j’ai ajouté un peu plus de petits pois que dans la version originale parce que je trouve ça croquant et légèrement humide.
Concernant l’omelette vegan, j’ai elle est évidemment moins humide que l’originale, tout en ayant un côté plus fondant, j’ai donc compensé avec les petits pois qui croquent et rendent un peu de jus.
Et pour les morceaux de jambon, n’ayant pas d’alternative goût cochon, j’ai opté pour des lardons de tofu fumé et c’est absolument divin.
Le côté fumé apporte quelque chose de vraiment chouette, et ce riz cantonnais sans cochon ou oeuf est une véritable réussite.
Pour l’omelette, n’ayant pas de tofu soyeux le jour où je l’ai préparée, je l’ai faite avec du yaourt de soja : ça ne change franchement pas grand chose au résultat, et j’en ai plus volontiers chez moi, donc je me dis qu’à l’avenir je passerai peut-être par ce mode de préparation !
Préparation du riz cantonnais
Ce n’est pas du tout une recette compliquée, surtout si vous avez l’habitude de faire de l’omelette végétale et des lardons de tofu (ici ce sont des vrais basiques que je décline à toutes les sauces, pourtant rares sont les recettes du blog que je refais !).
On commence par préparer l’omelette, qui n’est rien d’autre que des aliments mixés entre eux et cuit à la poêle. Pour cette recette je vous conseille de déposer une couvercle sur votre poêle et de cuire à feu doux, jusqu’à ce que l’omelette commence à dorer, puis ensuite de la retourner pour terminer la cuisson !
Pour les lardons, le procédé est toujours le même : on taille le tofu fumé en allumettes fines, et on fait revenir avec sauce soja, huile et un peu de quoi faire caraméliser. On obtient des petits bouts dorés et si on les fait bien cuire, légèrement croustillants !
Pour obtenir un résultat optimal, je vous conseille de faire cuire votre riz la veille par exemple, et de le mettre au frais. Attention avec le riz cependant : il doit toujours être refroidi le plus rapidement possible car si ce n’est pas le cas, il peut développer des toxines qui ne seront ensuite plus détruites par la cuisson et qui sont évidemment nocives.
Pensez donc bien à le laisser tout juste tiédir avant de le mettre au frais.
Le jour J, ne lésinez pas sur l’huile, et faites bien revenir tous les ingrédients ! Concernant la sauce soja, je ne vous parle pas ici, et pour une fois, de sauce tamari.
La sauce tamari est plus forte en goût, plus corsée. La sauce soja est ici toute indiquée, et j’ai pris la mienne en magasin classique, en grande bouteille, car je l’utilise aussi pour mes ramen. Evidemment, on parle toujours de sauce soja salée, la sucrée n’étant pas franchement la version traditionnelle même si elle trouve quand même des utilisations intéressantes en sauce !
J’espère que cette recette vous plaira autant qu’à moi : ça fait un plat merveilleux à réchauffer rapidement au wok, et je crois qu’on va en faire régulièrement car c’est le genre de plats doudou qu’on apprécie de manger. Bien nourrissant, riche en textures et avec la petite touche de sauce soja qui va bien !
Riz cantonnais vegan
Ingrédients
- 200 g tofu fumé
- 1,5 c. à soupe huile neutre
- 2 c. à soupe sauce tamari
- 1 c. à café sirop d'érable
- 60 g tofu soyeux ou yaourt de soja
- 30 g crème de soja
- 30 g farine de pois chiches
- 25 g eau
- 1 pincée sel si possible kala namak
- 150 g riz long
- 150 g petits pois
- 100 g carotte
- 1 oignon
- 2 c. à soupe sauce soja non sucrée
Instructions
- La veille ou quelques heures avant, faites cuire le riz long (je pends du riz basmati car j'adore ça), et réservez au frais : il sera ainsi plus facile à poêler, et surtout, vous pourrez le faire dorer.
- Préparez l'omelette sans oeufs : mixez le tofu soyeux/yaourt de soja avec la farine de pois chiches, la crème de soja, l'eau et le sel.
- Faites chauffer une poêle qui n'accroche pas (j'utilise ma crêpière) avec un fond d'huile, et coulez la préparation dedans. Couvrez avec un couvercle et cuisez jusqu'à ce que le côté collé à la poêle soit bien doré, retournez et faites cuire quelques instants l'autre côté avant de sortir du feu.
- Utilisez cette poêle pour réaliser vos lardons de tofu : détaillez en fines allumettes (c'est une histoire de goûts mais j'aime quand il y a beaucoup de "doré").
- Faites chauffer la poêle et déposez l'huile, le tamari, les allumettes de tofu fumé et le sirop d'érable, et faites revenir sur feu moyen, jusqu'à bien faire dorer vos allumettes.
- Détaillez les carottes en fine brunoise après les avoir lavées et épluchées. Faites bouillir de l'eau, et mettez les petits pois à cuire pendant 3 minutes (si ce sont des frais, c'est plutôt 7 minutes, mais j'ai utilisé des surgelés). Retirez de l'eau puis mettez les morceaux de carottes à cuire. Selon votre découpe plus ou moins délicate, la cuisson dure 3 à 5 minutes, l'idée étant que les carottes soient cuites et pas fermes/croquantes.
- Détaillez l'oignon finement, puis, faites chauffer un wok avec un peu d'huile d'olive (ou d'huile neutre), et faites-y revenir ce dernier avec une pincée de sel.
- Une fois que l'oignon a bien sué, ajoutez le reste des ingrédients, et faites saisir légèrement le riz. Je vous conseille de couper l'omelette en morceaux moyens, on peut même le faire en les déchirant à la main.
- Quand une partie du riz aura "frit", ajoutez les deux cuillères de sauce soja, puis servez.
- Les quantités sont données pour une bonne portion, mais peuvent évidemment varier selon que vous le mangiez seul ou avec d'autres choses.
une recette qui me plait bien, surtout avec l’astuce du yaourt ( que j’ai toujours) au lieu du tofu soyeux (que je n’ai jamais)
Pareil, au fil du temps je réalise que c’est vraiment un produit que j’achète très peu, alors que j’utilise des yaourts pour plein de choses ! Alors on va adapter les recettes hein !
avec une remarquable lenteur je viens de tester l’omelette, j’ai bien laissé reposer la pâte et c’est délicieux ( même que ça mérite de s’intégrer aussi dans une salade d’été en version froide)
Carrément, on peut en coller vraiment partout !
Excellente recette. Un peu long à préparer car plein d’étapes. Mais aucune difficulté. Un régal. Première fois depuis 4 ans que je peux manger un riz cantonnais. Plaisir.
Seul petite remarque, tu parles de fécule dans le déroulé de la préparation de l’omelette. Mais pas dans la liste des ingrédients. J’ai fait sans. Et c’était très bien ☺
Coucou Marine !
En effet, doudou m’a dit pareil hier soir en la préparant “Louloute, t’as oublié de noter la fécule dans les ingrédients”. En réalité j’ai inventé de la fécule dans le déroulé, il n’y en a pas du tout dans le recette haha.
Tu as bien résumé la faisabilité de la recette : facile mais avec des étapes. Pour un riz cantonnais bien bon de temps en temps, ça vaut !
Merci pour ton message, j’ai corrigé 😀 !
Super !
Je suis vietnamienne, et ne vivant plus à Paris, proche de ma famille, la cuisine asiatique me manque beaucoup.
Je l’ai fait avec des lardons vegan.
C’était très très bon et très ressemblant.
Coucou !
Merci beaucoup pour ton retour, ça me fait super plaisir : c’était un véritable plat doudou pour moi aussi ♥